Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a affirmé que le projet de résolution russe sur la Syrie, soumis au Conseil de Sécurité de l'ONU, visait à garantir la stabilité de ce pays, à faire arrêter la violence quelle que soit sa source, à protéger les citoyens, et à y amorcer un dialogue national élargi.
Dans un communiqué publié aujourd'hui, M. Lavrov a déclaré que la Russie est contre l'utilisation du précédent libyen, qui avait carrément violé les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, pour régler d'autres conflits, de même qu'elle se tenait contre l'utilisation du slogan "protection des civils" pour soutenir une partie dans une guerre civile.
M. Lavrov a de nouveau mis l'accent sur la satisfaction de la Russie de la signature par la Syrie du protocole de la Ligue arabe concernant l'envoi d'une mission d'observateurs, estimant que ce protocole permettra de garantir la sécurité des Syriens et de stabiliser la situation et que la mission de la Ligue pourrait le faire.
Il a souligné qu'au cours des événements de 2011 au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, la Russie avait adopté une ligne qui vise à en finir avec la violence, à protège les droits de l'Homme et à aider les parties des conflits à résoudre les problèmes pacifiquement et par la voie du dialogue.
De sa part, Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a indiqué que la signature par la Syrie du protocole qui permet à des observateurs de la Ligue arabe d'entrer dans le pays est un message fort positif, appelant à favoriser le dialogue et la réconciliation.
Dans un entretien à la télévision "Russia Today", M. Riabkov a rejeté l'idée prétendant que toutes les parties de l'opposition syrienne sont des personnes pacifiques et non armées. "Au contraire, on connaît d'une manière authentifiée comment on finance et on ravitaille l'opposition à l'extérieur", a-t-il affirmé.
Disant que la violence est utilisée à la fois par l'opposition et les autorités, M. Riabkov trouve cependant qu'un règlement de la crise en Syrie est encore possible.