Les militants qui manifestent depuis des mois pour que l'élection présidentielle soit avancée, accusent le Conseil militaire de mal gérer la transition et de violer les droits de l'homme. C’est pourquoi, l’annonce de la date de la première élection présidentielle de « l'ère post-Moubarak » est attendue avec grand intérêt.

Le Dr Nabil al-Arabi, le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, a déclaré qu'il ne serait pas candidat à la présidence lors des prochaines élections. Dimanche soir lors d’une conférence de presse, Ahmed Chamseddine, membre de la commission électorale a indiqué que "L'élection commencera dans les premiers jours de juin et se terminera la dernière semaine de juin s'il y a un second tour ». 

Suivant la nouvelle Loi fondamentale adoptée par référendum l'an passé, le chef de l'Etat égyptien ne peut désormais accomplir que deux mandats consécutifs de quatre années. 

Selon le président de la commission électorale, Farouq Sultan, la commission décidera d'une date pour l'élection quand elle aura mis au point un mécanisme pour les votes par correspondance. Soulignant que les candidats pouvaient s'enregistrer entre le 10 mars et le 8 avril. Sultan a souligné que les égyptiens à l'étranger auront trois jours pour l’élection, suivie d'une semaine pour trier les scrutins, révélant que les élections auront lieu en une seule étape et non en 3 étapes. 

Il est a signalé qu’après la chute il y a un an de Hosni Moubarak, nombreux sont ceux qui ont réclamé le départ du Conseil suprême des forces armées qui avait pour role, d'assurer la transition à la tête de l'Etat et la mise en place d'un gouvernement civil. Le mois dernier, une commission chargée de conseiller le Conseil militaire, avait proposé la tenue de l'élection le 16 mai, soit plus tôt que prévu par les généraux.