Les ministres des Affaires étrangères du G8 ont mené mercredi d'intenses discussions à Washington pour tenter d'apporter des solutions aux problèmes régionaux, la crise syrienne en tête, mais également le programme nucléaire iranien et la fusée nord-coréenne.
Les chefs de diplomatie des pays du G۸ se réuniront jusqu'à jeudi. Hillary Clinton a commencé par la situation en Syrie: "la poursuite des violences en Syrie est alarmante", a-t-elle déclaré, alors que Damas a annoncé mercredi que l'armée syrienne mettrait fin à ses opérations jeudi matin, jour de l'ultimatum fixé par le plan Annan pour un cessez-le-feu.
Son homologue allemand Guido Westerwelle a pour sa part appelé le G8 à adresser "un signal d'unité et de détermination" au président syrien, tandis que le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a proposé de contrôler le respect d'un cessez-le-feu via une "force robuste d'observateurs".
Le plan d’Annan condamnée a l’échec par l’occident avant sa mise en œuvre. Des signes de bonne volonté de Damas pourraient dépendre d'éventuelles discussions sur la mise en place de nouveaux moyens de pression, réclamés par plusieurs puissances occidentales.
Dans cette optique, la rencontre prévue jeudi entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et Mme Clinton sera particulièrement scrutée, la Russie ayant jusqu'à présent refusé toute résolution à l'ONU qui accroîtrait la pression sur Damas.
A quelques jours de la reprise des contacts entre l'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne), samedi à Istanbul, le dossier du nucléaire iranien était également au cœur du G8.
Autre sujet au menu du G8: le possible lancement dans les prochains jours d'une fusée nord-coréenne, dénoncé par Washington et ses alliés comme un essai déguisé de missile balistique.
D'après la diplomatie française, la situation au Mali devrait aussi "faire l'objet d'un échanges de vues", au moment où le nord de ce pays se trouve sous la coupe de rebelles touareg.
La journée de mercredi a été également ponctuée par une réunion du Quartette pour le Proche-Orient (Union européenne, Etats-Unis, Russie, ONU) qui a appelé la communauté internationale à verser une aide financière pour assurer le fonctionnement de l'Autorité palestinienne, en butte à des difficultés budgétaires chroniques.