Le roi à la chasse aux éléphants alors que l’état sombre dans la crise économique.
Alors que l’Espagne souffre d’une crise économique, et que le taux de chômage a atteint les 23% cette année, le gouvernement de Madrid essaie de trouver une solution à la crise économique sans recourir à l’aide européenne, tâche qui n’est pas rendu facile à cause des dépenses royales !
Le roi Juan Carlos a cristallisé contre lui la colère des Espagnols, jeunes et vieux, de gauche comme de droite, travailleurs ou chômeurs, en allant chasser l'éléphant en Afrique alors que le gouvernement de Madrid multiplie les mesures d'austérité pour tenter de sortir le pays de la crise.
Le cout de ce voyage estimé à deux fois le revenu annuel moyen d'un salarié espagnol environ 30 000 dollars, a mis en colère le peuple. A l'heure où le chômage frappe 23% de la population active -et près de la moitié des jeunes- et où l'Espagne emprunte à des taux d'intérêts alarmants sur les marchés, faisant craindre qu'elle ne soit le prochain pays européen à demander un plan de sauvetage international, les conséquences sont désastreuses en termes d'image publique de la famille royale, surtout quand le souverain a déclaré que le chômage « l'empêchait de dormir », mais apparemment de l’empêcher pas de participer a « un safari ».
Selon "El Mundo", le gouvernement de Mariano Rajoy n'a été informé du déplacement royal qu'après l'accident. "Le chef du gouvernement doit savoir en permanence où se trouve le chef de l'Etat", critique le journal conservateur.
La polémique a éclaté quand le roi s'est fracturé la hanche droite lors d'une chute dans son bungalow au Botswana vendredi, ce qui a nécessité son rapatriement d'urgence par avion afin de l'opérer.
La famille royale fait beaucoup parler d'elle dans les médias ces derniers temps. Le gendre du souverain, Inaki Urdangarin, est soupçonné d'avoir détourné plusieurs millions d'euros de contrats publics par l'intermédiaire de la fondation à but non lucratif qu'il dirigeait.
Les medias espagnoles qui reflètent la colère populaire critique le roi, dimanche une caricature montrant un éléphant qui piétine la couronne et un éditorial ainsi intitulé: "Un voyage irresponsable au plus mauvais moment" (El Mundo).
D’autre sont allés plus loin demandant des excuses royales, comme l’a estimé Patxi Lopez, président de la région basque.