Shaul Mofaz, 63 ans, ancien chef d'état-major et ex-ministre de la guerre de l’entité sioniste, et qui à la faveur d'élections primaires avait vaincu à la fin de mars Tzipi Livni pour la présidence de Kadima, a conclu un accord avec Benjamin Netanyahou, et paru ainsi comme un sauveur aux yeux de certains de ses camarades, même s'il rompt avec la logique de son parti.
Shaul Mofaz président du parti centriste de Kadima a rallié dans la nuit de lundi à mardi 8 mai la coalition gouvernementale du premier ministre nationaliste, Benyamin Nétanyahou, qui, du coup, a renoncé à des élections anticipées.
Selon la radio publique, Mofaz et Nétanyahou ont secrètement négocié un accord en vue de former un gouvernement d'union nationale, alors que la Knesset avait déjà voté lundi soir un projet de loi de dissolution de la Chambre.
En vertu de cet accord, M. Nétanyahou a renoncé à organiser des élections législatives anticipées et M. Mofaz doit devenir vice-premier ministre et ministre sans portefeuille du nouveau cabinet en gestation. Les prochaines élections ne doivent pas avoir lieu avant octobre 2013, mais un projet de loi visant à supprimer les dispositions qui permettent aux juifs ultra-orthodoxes d'échapper au service militaire, de même que le débat budgétaire à venir, menaçaient de faire éclater la coalition au pouvoir.
Kadima, première formation de l’entité sioniste avec vingt-huit députés, est en chute libre. Trois ans après sa victoire aux législatives de 2009, les sondages ne lui prévoyaient au mieux qu'une douzaine de mandats pour les prochaines élections.