Le porte-parole du gouvernement, Ali Bahador Jahromi, a évoqué la diplomatie dynamique et équilibrée du gouvernement dans des propos tenus samedi.
"Le président se prépare à une visite en Russie, le ministre des affaires étrangères s'est rendu en Chine, le ministre des transports était en Syrie, le ministre de la culture s'est rendu à l'Expo 2020 de Dubaï, et M. Bagheri se concentre sur les négociations de Vienne.
La semaine dernière, plusieurs responsables étrangers étaient présents en Iran.
La diplomatie du #gouvernement_populaire prête attention au #large champ des intérêts nationaux. Dynamique, globale et axée sur les résultats", a tweeté Bahadori Jahromi.
Il semble que ce que l'Iran recherche, c'est une approche diplomatique active, notamment dans le domaine économique.
Le ministre iranien des affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, s'est rendu en Chine jeudi pour s'entretenir longuement avec son homologue chinois, Wang Yi.
Vendredi, Amir-Abdollahian a déclaré aux journalistes qu'à partir du 14 janvier, le document de coopération de 25 ans entre l'Iran et la Chine entrera en vigueur.
L'Iran et la Chine ont signé le partenariat de 25 ans le 26 mars 2021 à Téhéran. La Chine investira 400 milliards de dollars en Iran au cours des 25 prochaines années, selon l'accord.
En conséquence, la Chine sera un importateur régulier de pétrole iranien. Pourtant, malgré les sanctions et les pressions américaines, Pékin achète du pétrole iranien. Un autre avantage de ce partenariat de 25 ans est qu'il permettra à terme d'améliorer la production de pétrole et de gaz de l'Iran dans trois champs critiques.
La Chine s'est engagée à accélérer la construction de la phase 11 du champ gazier de South Pars. Lorsque la France a quitté l'Iran en raison des sanctions américaines illégales, la China National Petroleum Corporation (CNPC) a augmenté sa part du projet de la phase 11 du champ gazier de 30 à 50,1 %.
Le document de coopération de 25 ans offrira à l'Iran une pléthore d'opportunités économiques et servira de feuille de route pour l'avenir de la diplomatie iranienne. Une telle approche est poursuivie par le ministère iranien des affaires étrangères avec les accords de 20 ans que l'Iran prévoit de signer avec la Russie et le Venezuela.
La visite imminente du président Raeisi en Russie s'inscrit également dans le cadre de la diplomatie économique de l'Iran. Les ministres chargés des affaires économiques et commerciales accompagneront le président lors de ce voyage.
Dans le même ordre d'idées, le président vénézuélien Nicolas Maduro, qui se rendra bientôt en Iran, a déclaré qu'il poursuivrait les accords économiques avec l'Iran.
"Je vais me rendre à Téhéran très prochainement, pour une visite que le président Raeisi m'a proposée, afin que nous nous rencontrions en personne, que nous ayons des conversations et que nous signions de nouveaux accords", a déclaré Maduro dans une interview accordée à Al Mayadeen Spanish. L'entretien a également été diffusé sur la télévision d'État vénézuélienne.
Il n'a pas donné de date pour la visite.
Selon M. Maduro, les deux présidents ont eu deux conversations téléphoniques au cours desquelles ils ont convenu de nouveaux plans.
Cela reflète clairement la volonté de la République islamique de distancer sa diplomatie économique de l'Occident, en gardant un œil sur l'Orient.
Les efforts déployés par l'administration Raeisi pour diversifier ses partenaires économiques, conformément à sa politique étrangère équilibrée, montrent que les possibilités d'interaction économique sont nombreuses et que l'Occident n'en est qu'une parmi d'autres.