Cette visite marque sans aucun doute un tournant dans les relations entre les deux pays, car la Russie et l'Iran tentent activement de développer leurs relations économiques.
Pays qui a toujours soutenu l'Iran face aux sanctions brutales et unilatérales qui lui sont imposées, la Russie a un grand potentiel pour être le proche allié de l'Iran dans le domaine économique.
Les relations politiques entre les deux pays sont à un niveau élevé, mais la coopération économique et commerciale dans des domaines tels que les technologies de pointe et les industries aérospatiales n'est pas à la hauteur des capacités élevées des deux pays et cela doit être renforcé. Ce point peut être discuté par les deux présidents.
Les plans visant à étendre les liens économiques n'ont pas progressé comme prévu. Compte tenu des bonnes relations politiques entre les deux pays, cette question sera analysée lors de la rencontre des deux présidents.
Le volume des échanges commerciaux entre l'Iran et la Russie équivaut aux échanges de la Russie avec certains petits pays, alors que l'Iran a une très grande capacité. Grâce à une planification minutieuse, cet indice peut être considérablement augmenté.
L'Iran et la Russie sont voisins par la mer Caspienne, mais ce qui a rendu les relations Iran-Russie très fortes, c'est la solidarité dont jouissent Téhéran et Moscou. La cohérence des relations entre les deux pays, qui est avant tout due à la compréhension commune des menaces communes, doit être approfondie en investissant dans les intérêts communs et les opportunités communes. La portée des relations peut être évaluée positivement, mais les deux parties doivent approfondir les liens basés sur des intérêts communs dans divers domaines, notamment l'économie et le commerce.
Ali Bahadori Jahromi, porte-parole du gouvernement iranien, a récemment commenté la visite prévue du président en Russie, affirmant que les questions bilatérales et la coopération commerciale et économique entre Téhéran et Moscou seront abordées au cours de cette visite.
La Russie a été le premier pays à accueillir chaleureusement l'élection de M. Raisi à la présidence de l'Iran et l'inauguration d'un nouveau gouvernement en Iran. Les responsables russes ont prédit un renforcement des relations Téhéran-Moscou sous la présidence de M. Raisi.
"La visite du président iranien à Moscou est un événement très important", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, lors d'une conférence de presse avec des dizaines de journalistes vendredi.
Les contacts politiques entre Téhéran et Moscou doivent reprendre, selon le chef de la diplomatie russe.
Il est important de rappeler que Poutine et Raisi ont eu plusieurs appels téléphoniques, mais comme l'a déclaré lundi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, les deux présidents doivent discuter de certaines questions de manière approfondie.
Le président Raisi sera à la tête d'une délégation de haut niveau, composée essentiellement de ministres de l'économie. Il n'est pas surprenant que divers accords économiques et industriels soient signés au cours de ce voyage.
Par ailleurs, le soutien total de la Russie à l'Iran lors des négociations de Vienne concernant les sanctions brutales et extraterritoriales a renforcé les relations entre les deux pays.
Dans une interview exclusive accordée au Tehran Times le 11 janvier, Mikhail Ulyanov, l'ambassadeur russe auprès des organisations internationales à Vienne, a déclaré : "Dans notre capacité nationale, la capacité nationale russe, je peux vous dire que nous sommes entièrement du côté de l'Iran. Nous ne reconnaissons pas les sanctions extraterritoriales. Nous pensons qu'elles sont absolument illégitimes et extrêmement contre-productives. Mais la réalité est que nous devons trouver une solution acceptable pour tous".
L'Iran et la Russie peuvent porter leurs relations à de nouveaux sommets en tirant parti de leur solidarité politique. Les mesures devraient être prises dans le même style et selon la même stratégie que ceux adoptés par les parties jusqu'à présent.