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Une position arabe dénuée de « tout arabisme »

APT-Beyrouth

27 Jul 2012 - 16:20

Les Arabes vont imposer des sanctions à la Syrie par l'intermédiaire du Conseil sécurité de l'ONU, et Washington souhaite travailler en dehors du cadre de l'Organisation des Nations Unies en faisant pression sur Damas, tandis que la Russie persiste sur sa position soutenant le président syrien Basahr al-Assad et envoie ses navires en Méditerranée.


Certains Arabes cherche a proposé un projet de résolution anti-Assad et d'imposer des sanctions internationales contre la Syrie. Face au soutien solide de la Russie à la Syrie qui poursuit l’application des réformes. Les occidentaux et les arabes ont détourné et falsifié les déclarations du porte-parole du ministère syrien des Affaires étrangères Jihad Makdisi qui a affirmé que Damas ne va jamais utiliser ses armes chimiques et biologiques dans les affrontements internes, ses armes seront utilisés uniquement en cas d’agression externe. Cette interprétation maléfique des paroles du porte parole du ministère syrien sera utilisée pour faire pression d’une part sur l’opinion publique et d’autre part sur les membres de l’Assemblée générale pour justifier une intervention militaire contre la Syrie. Il est à noter que cette même revendication a été utilisée pour justifier l’attaque contre l’Irak. 
Les Efforts arabes qui appuient les efforts occidentaux visant à la destruction du front résistant dans la région, sont face à la volonté russe qui cherche à stabiliser la région. 

Le prétexte arabo-occidental de l’arme chimique ne tient pas debout

Les autorités syriennes ont rassuré la Russie que l’arsenal chimique était sécurisé, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Gennady Gatilov, à un média local.

Dans une entrevue avec l'agence de presse Itar-Tass publiée mercredi, M. Gatilov a mentionné que selon des informations obtenues par Moscou, la sécurité des réserves d'armes chimiques était "entièrement assurée" par le gouvernement syrien.

Ajoutant que Moscou avait sommé Damas de respecter ses engagements de ne pas utiliser d'armes chimiques, en vertu du Protocole de Genève de ١٩٢٥ et de la Convention sur les armes chimiques.

Le ministère des Affaires étrangères de Syrie avait déclaré lundi qu'il utiliserait peut-être des armes chimiques ou bactériologiques en cas d'agression extérieure. Toutefois, de telles armes ne seront jamais déployées dans la crise interne, selon le ministère.

Pour sa part Le ministère russe des Affaires étrangères a demandé mardi aux autorités syriennes d'honorer leurs engagements par rapport à l'interdiction internationale d'utilisation d'armes chimiques.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a signalé que la Syrie ratifié le Protocole de Genève de 1925, disant "Nous aimerions rappeler qu'en 1968, la Syrie a ratifié le Protocole de Genève de 1925, interdisant l'utilisation de gaz asphyxiants, toxiques ou autres en situation de guerre," a indiqué le ministère.

Il a par ailleurs dénoncé la position des Etats-Unis à l'égard de l'opposition syrienne comme étant une justification du terrorisme, accusant Washington de ne pas avoir condamné l'attentat du ١٨ juillet à Damas. « C'est une position assez horrible », a déclaré M. Lavrov en évoquant cet attentat dans lequel plusieurs hauts responsables du régime syrien ont été tués.

Je n'arrive même pas à trouver les mots pour formuler notre position à ce sujet. C'est une justification directe du terrorisme, a-t-il dit lors d'une conférence de presse. 


Russie: les armes nucléaires russes seront en disponibilité

La Russie a indiqué jeudi qu'elle ne commencerait pas une nouvelle course aux armements, mais qu'elle s'assurerait que ses armes nucléaires et sa défense aérospatiale demeurent prêtes à agir.

Le président russe Vladimir Poutine a mentionné lors d'une réunion gouvernementale sur le programme de l'armement du pays que "personne ne devrait douter de la fiabilité et de l'efficacité de notre potentiel nucléaire et de notre défense aérospatiale".

Il a affirmé que les armes nucléaires demeuraient "la garantie la plus importante" de la souveraineté et de l'intégrité de la Russie, ajoutant qu'elles jouaient encore un rôle important dans le maintien de l'équilibre et de la stabilité dans la région et dans le monde.

De son coté, le vice-amiral russe Viktor Tchirkov a déclaré que « La Russie compte conserver sa base navale dans le port syrien de Tartous. »
"Le point d'approvisionnement matériel et technique de la Marine russe à Tartous sera conservé. Il nous est nécessaire pour le ravitaillement de nos navires, notamment lors des missions anti-piraterie dans le golfe d'Aden", a-t-il déclaré.

M. Tchirkov a ajouté que la Méditerranée était une zone d'opération de la Flotte russe de la mer Noire. 


La Russie prête a déployé 30 observateurs en Syrie

Tout effort occidental visant à résoudre la crise en Syrie sans l'accord de l'ONU contreviendrait au consensus atteint entre les puissances mondiales le mois dernier à Genève, a déclaré mercredi un haut diplomate russe.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Gennady Gatilov, a indiqué que des déclarations faites par certains dirigeants occidentaux implorant une résolution de la crise en Syrie à l'extérieur du cadre du Conseil de sécurité de l'ONU étaient une erreur et représentaient "une divergence de nos positions communes."

"Nous nous sommes entendus sur l'idée que tous les acteurs étrangers allaient agir dans la même direction - en travaillant avec le gouvernement et l'opposition. Nous croyons que des décisions viables, supportant une constitution politique, peuvent seulement être prises par le Conseil de sécurité de l'ONU," a indiqué M. Gatilov.

La communauté internationale a le potentiel d'exercer une "influence pertinente" sur les deux côtés du conflit syrien, en autant qu'elle s'exprime avec une seule voix et agisse de façon coordonnée, a affirmé M. Gatilov, ajoutant que les intentions de ses partenaires occidentaux de contourner l'ONU n'apporterait rien de bon à la situation.

Par ailleurs, M. Gatilov a dénigré les pays occidentaux qui tentent de stimuler l'opposition à initier "d'autres bains de sang." "Cela nous contrarie énormément, nous le voyons comme une offense au consensus atteint dans l'accord de Genève," a confié le diplomate russe.

À son tour, le délégué de la Russie, au Conseil de sécurité, Vitaly Tchourkine, a signalé l'intention des États-Unis à agir en dehors du cadre des Nations Unies dans la résolution de la crise syrienne, soulignant que " Washington et un certain nombre d’états poursuivent de telles politiques depuis le début de la crise syrienne et c’est ce qui a conduit à l'aggravation de la situation". 

Tchourkine a souligné que Washington "assumera la responsabilité des conséquences désastreuses de telles mesures." Ajoutant "Il est très dangereux dinciter l'opposition syrienne, qui rejette, en grande partie le dialogue, à continuer l'escalade des activités armée et d’augmenter l'intensité de la confrontation et de la violence."

Soulignant la nécessité d'exercer une pression internationale non seulement sur Damas, comme l’exige la plupart des pays occidentaux, mais aussi sur tous les groupes syriens d'opposition pour éviter «les circonstances de l'expansion du cycle de la violence en Syrie."

D'autre part, M. Tchourkine a déclaré que son pays a informé l'Organisation des Nations Unies qu’il était prêt à envoyer 30 observateurs militaires pour participer à la Mission d'observation du cessez-le-feu en Syrie, en se référant à la volonté de Moscou d'accueillir d'éventuelles négociations entre les représentants du gouvernement syrien et l'opposition ainsi que la poursuite des contacts visant à l'unification de l'opposition syrienne. 


Le projet arabo-occidental 

L’Arabie saoudite va proposer à l’Assemblée générale de l’ONU d’adopter une résolution sur la Syrie qui fera référence à la soi-disant menace de Damas d’utiliser ses armes chimiques en cas d’intervention étrangère, a indiqué hier l’ambassadeur saoudien à l’ONU.

Ce projet de résolution sera soumis dans les prochains jours et pourrait être voté « probablement au début de la semaine prochaine », a précisé Abdallah al-Mouallimi à un groupe de journalistes.

Cette initiative de l’Arabie saoudite – qui soutient l’opposition syrienne comme d’autres pays du Golfe persique et une grande partie des pays occidentaux– fait suite à l’échec jeudi dernier au Conseil de sécurité d’une résolution occidentale menaçant Damas de sanctions et qui a été bloquée par un veto russo-chinois.


Selon d’autres diplomates à l’ONU, la résolution pourrait demander aux 193 pays membres d’appliquer les mêmes sanctions économiques que celles décidées contre la Syrie par la Ligue arabe.

Ces mêmes diplomates prévoient qu’en ce cas la Russie et la Chine voteront contre le texte. La résolution pourrait aussi exiger un accès humanitaire libre aux régions de Syrie.

Les résolutions de l’Assemblée ne sont pas contraignantes comme celles du Conseil, mais elles sont adoptées à la majorité sans possibilité de veto. « Les pays arabes sont frustrés par le blocus russo-chinois», a commenté un diplomate.

Pour leur part, les Etats-Unis ont déclaré jeudi qu'ils ne prévoyaient pas d'intervention militaire en Syrie, malgré l'aggravation de la violence et du conflit dans ce pays du Moyen-Orient.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon et le président des Etats-Unis, Barack Obama, et plusieurs autres responsables occidentaux s’étaient dits inquiets de la soi-disant menace syrienne de l’utilisation d’armes chimiques et biologiques. 

  


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