Date de publication10 Aug 2012 - 18:51
Code d'article : 105320
La conférence de Téhéran

Un soutien sans condition au peuple et au gouvernement syrien

APT-Beyrouth
La république islamique d’Iran a organisé jeudi 09 Aout une conférence réunissant 30 pays dans la capitale iranienne Téhéran afin de discuter des mayens de règlementer la crise syrienne de manière pacifique conservant l’unité et la stabilité du pays. Alors que l’Amérique prétend que l’Iran joue un rôle “malfaisant” dans la crise syrienne.
Un soutien sans condition au peuple et au gouvernement syrien

La conférence de Téhéran appelle à un dialogue national syrien réunissant toutes les parties.

Les représentants de 30 pays réunis à Téhéran ont appelé jeudi à l'ouverture d'un dialogue national entre l'opposition et le gouvernement syriens pour mettre fin au conflit, au terme d'une conférence sur la Syrie organisée par la république islamique d’Iran hier, jeudi 09 aout à Téhéran.

Le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi, qui a présidé cette conférence consultative en présence notamment de représentants de la Russie, de la Chine, du Pakistan et de l'Irak, a affirmé qu'une bonne partie de l'opposition syrienne avait accepté de participer à un dialogue avec le gouvernement syrien à Téhéran sans conditions préalables.

Il a assuré que l'Iran, était en contact avec des groupes d'opposition à l'intérieur

de la Syrie et de certains groupes basés à l'étranger, sans les nommer.

Selon le ministre iranien “le ministre syrien pour la Réconciliation nationale, Ali Heydar, devra effectuer prochainement une visite à Téhéran”

Selon M. Salehi, les participants à la conférence de Téhéran ont exprimé leur profonde inquiétude quant à la poursuite des violences, appelant à l'ouverture d'un dialogue national.

M.Salehi a critiqué la politique de certains états faisant référence aux Etats-Unis, à l'Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie qui soutiennent les rebelles armés et le terrorisme soulignant que “c'est une erreur de croire qu'en faisant pression (sur le régime syrien), il va changer”.
Accusant ces pays, exclus de la conférence, de fournir des armes aux rebelles syriens qui cherchent à renverser le régime du président Assad.

Pour sa part M.Saïd Jalili, représentant du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, avait affirmé que “l'Iran ne permettrait jamais que l'on brise l'axe de la résistance dont la Syrie est un pilier essentiel” a-t-il déclaré lors
d'une visite cette semaine à Damas,.

Parmi les pays représentés à la conférence de Téhéran figuraient la Russie et la Chine, membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que sept pays arabes (Algérie, Irak, Jordanie, Mauritanie, Oman, Soudan, Tunisie) et d’autre pays africain, asiatique et américano latins. Le Koweït et le Liban ont décliné l'invitation.

M. Salehi a critiqué la politique des pays occidentaux qui, selon lui, favorisent le développement de l'extrémisme et des groupes liés à Al-Qaïda. “S'ils continuent cette politique, un avenir sombre attend tout le monde”, a-t-il dit en comparant la Syrie à l'Afghanistan où la politique occidentale a favorisé selon lui les groupes extrémistes.

Participaient également à cette conférence le Pakistan, le Zimbabwe, l'Afghanistan, l'Arménie, le Bénin, le Bélarusse, Cuba, l'Equateur, la Géorgie, l'Inde, l'Indonésie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, les Maldives, la Mauritanie, le Nicaragua, le Sri Lanka, le Tadjikistan, le Turkménistan et le
Venezuela, de même qu'un représentant des Nations unies.


Les États-Unis prétendent que l’Iran joue un rôle «malfaisant »

“Il n'y a pas de doute que l'Iran joue un rôle malfaisant, non seulement en Syrie mais plus largement dans la région, par son soutien actif au régime de Bachar al-Assad”, a-t-elle déclaré à la chaîne de télévision américaine NBC qui l'interrogeait sur la réunion de Téhéran.
L'ambassadrice américaine à l'ONU Susan Rice a dénoncé jeudi le "rôle malfaisant" de l'Iran dans la crise syrienne, au moment où se tient à Téhéran une réunion d'une trentaine de pays consacrée à cette crise.

Pour Mme Rice, l'Iran, le mouvement libanais Hezbollah et Damas ont formé un "axe de résistance". "Cette alliance est mauvaise non seulement pour l'Iran mais pour la région et pour nos intérêts", a-t-elle affirmé.

Mme Rice a également prétendu que la situation sur le terrain "évoluait clairement en faveur de l'opposition" syrienne, ajoutant:
"les défections se multiplient, la pression économique s'accentue et l'isolement politique d'Assad s'accroît".

D’autre part elle a déclaré que les Etats-Unis vont continuer à soutenir les rebelles de l’opposition qui pillent les maisons, tuent les civiles et commettent des massacres ethniques, “Nous allons continuer à faire pression sur le régime Assad jusqu'à ce qu'il s'écroule", a-t-elle ajouté.

Interrogée sur la possibilité d'établir en Syrie une "zone d'exclusion aérienne" comme en Libye, Mme Rice a semblé en rejeter l'idée, faisant valoir que cela risquait de mener à une intervention terrestre et que le système de défense anti-aérienne de la Syrie "compte parmi les plus perfectionnés du monde".


Le rôle restreint des nations-unis

Une source bien informé au sein de l’ONU a déclaré que le nombre d'observateurs de l'Onu en Syrie sera réduit à 100 personnes, "Le nombre d'observateurs sera réduit des 150 actuellement présents
à 100", a indiqué la source.

La mission d'observation de l'Onu en Syrie a été déployée en avril dernier dans quatre villes du pays, dont Damas, Alep, Deir Ezzor et Homs et comptait initialement près de 300 personnes. Le 20 juillet, le Conseil de sécurité a prolongé le mandat de la mission pour un délai de 30 jours. Dans le même temps, le nombre d'observateurs a été réduit de moitié, à 150 personnes seulement.

L'actuelle mission prenant son terme le 19 août, le Conseil de sécurité de l'Onu devra décider si la mission devait être prorogée. Le secrétaire général de l'Onu devrait prochainement se prononcer sur ce sujet. 

D’autre part, des sources médiatiques ont rapporté de sources diplomatiques occidentales aux Nations Unies que l’ancien ministre algérien des Affaires étrangères Lakhdar al-Ibrahimi, pourrait remplacé M.Koffi Annan l’envoyé spécial en Syrie. Les sources ont ajouté que la nomination peut être annoncée officiellement la semaine prochaine.

https://taghribnews.com/vdcf0tdyxw6dxma.kgiw.html
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