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L'injustice face aux détenus palestiniens libérés

Gilad Shalit à l’Élysée !!

APT-Beyrouth

9 Feb 2012 - 17:44

Lorsque les détenus palestiniens, oubliés et négligés par la plupart des dirigeants arabes qui ferment les yeux devant la réalité la plus cruelle, sont relâchés par les forces d’occupation israélienne ils ne sont surement pas accueillis dans l’Élysée et encore moins dans la maison blanche ils sont à peine accueillis dans leur propre territoire, puisque la plus part ont été obligés de quitter leur terres prises par les forces israéliennes.


La cause des prisonniers est toujours celle qui préoccupe des milliers de familles palestiniennes. Toute famille a, parmi ses membres, un fils ou une fille, en prison ou en cellule. Bien que la résistance arabe en Palestine et au Liban ait réussi au cours des longues années de lutte avec l'ennemi sioniste à mener de nombreux échanges de prisonniers, elle n'a cependant pas réussi à libérer tous les prisonniers palestiniens et arabes.
 
Il ya des prisonniers qui ont passé plus de 29 ans en prison comme Said Atabeh le plus ancien prisonnier palestinien, et d'autres qui ont passé plus de 20 ans en prisons. Il y a aussi des centaines qui ont passé plus de ١٥ ans en prison, et des centaines d'autres prisonniers d'avant les célèbres accords d'Oslo. Tout comme il y a des femmes et des jeunes filles qui sont toujours les otages du racisme et de l'agressivité haineuse pratiquée par les autorités des prisons à leur encontre.

Depuis que l’entité sioniste a commencé son occupation militaire de la Cisjordanie, Jérusalem-Est et la bande de Gaza après la guerre de 1967, elle a capturé plus de 700 000Palestiniens, soit environ 20 % de la population. 

Selon les services pénitentiaires d’Israël, fin 2011, il y avait approximativement 5200 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, dont 272 dans le cadre de la détention administrative, sans accusation ni procès. Selon le Centre palestinien pour les droits de l’homme (PCHR), le nombre de Palestiniens dans les prisons israéliennes dépasse actuellement les 6000. 

Ceux contre lesquels sont portées des accusations sont passibles des tribunaux militaires, des tribunaux que les organisations des droits de l’homme critiquent pour ne pas respecter les règles minimum requises pour un procès équitable. 

Selon le dernier rapport annuel d’Amnesty International sur Israël et les Territoires palestiniens occupés : « Les Palestiniens dans les (territoires occupés) soumis au système judiciaire militaire d’Israël continuent d’être confrontés à un large éventail de violations de leur droit à un procès équitable. Ils sont régulièrement interrogés sans un avocat et, bien qu’ils soient des civils, ils sont traduits devant des tribunaux militaires, et non des tribunaux ordinaires. » 

Le même rapport d’Amnesty indique : « Les allégations répétées de tortures et autres mauvais traitements, y compris sur des enfants, sont fréquemment relevées. Parmi les méthodes les plus couramment citées, il y a les coups, les menaces auprès des détenus et de leurs familles, les privations de sommeil et l’imposition de postures douloureuses pendant de longs moments. Des aveux qui auraient été obtenus sous la contrainte ont été acceptés comme preuve par des tribunaux militaires et civils israéliens ».

Depuis septembre 2000, Israël a arrêté et emprisonné plus de 7000 enfants palestiniens.
Comme tout Palestinien des territoires occupés, ils sont traduits devant les tribunaux militaires israéliens.
En août 2011, il y avait 180 mineurs palestiniens détenus dans les prisons israéliennes. Parmi eux, 34 avaient entre 12 et 15 ans. 

Les enfants palestiniens sont fréquemment arrêtés au milieu de la nuit par les soldats israéliens, enlevés à leurs parents, et rapidement interrogés sans la présence d’un tuteur ni d’un avocat. 

Selon un rapport récent d’une ONG israélienne, Sans frontières juridiques, qui a suivi les cas de 71 enfants palestiniens alors qu’ils étaient en cours de procédure dans le système judiciaire militaire israélien : 
L’infraction la plus courante est le lancement de pierres et de cocktails Molotov ; dans la plupart des cas, aucune pierre n’a été véritablement lancée, ou l’a été sans toucher de cible, ou sans causer de dommage ; en aucun cas, en provoquant un grave préjudice ;
Dans 94 % des cas, les enfants ont été détenus en détention préventive et n’ont pas été libérés sous caution ;
Dans 100 % des cas, les enfants ont été reconnus coupables d’une infraction ; 87 % des enfants ont été soumis à une forme ou une autre de violence physique pendant leur détention. 


La question des prisonniers palestiniens et arabes dans les prisons de l'occupation est devenue la question cruciale. Elle touche des milliers de familles, soit des dizaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants. Tous ceux-là vivent un problème énorme, car ils vivent privés d'un ou de plusieurs membres de leurs familles, toujours otages en prison, en détention et otages des promesses qui ne remplacent pas la liberté.
La question des prisonniers fut abandonnée et négligée pendant de longues années.
La liberté des prisonniers palestiniens et arabes est, en toute simplicité, une question essentielle faisant partie des constantes nationales et morales des peuples palestinien et de la nation arabe et de tous les libres dans ce monde.

Lorsque les détenus palestiniens, oubliés et négligés par la plupart des dirigeants arabes qui ferment les yeux devant la réalité la plus cruelle, sont relâchés par les forces d’occupation israélienne ils ne sont surement pas accueillis dans l’Élysée et encore moins dans la maison blanche ils sont à peine accueillis dans leur propre territoire, puisque la plus part ont été obligés de quitter leur terres prises par les forces israéliennes. 

Même lors de la dernière libération de 1027 palestiniens dans le cadre de l’accord conclu entre l’entité sioniste et le Hamas pour la libération du soldat Gilad Shalit enlevé par les palestiniens. Pour la plupart d’entre eux ils ne pourront très probablement pas retourner à leur domicile avant l’avènement d’un Etat palestinien souverain jouissant du contrôle de ses frontières.

 Quant aux prisonniers rentrés chez eux «sous conditions de sécurité», ils ont obligation de se présenter tous les deux ou trois mois au poste militaire le plus proche, et ne sont pas autorisés à s’éloigner de leur domicile de plus de quelques dizaines de kilomètres. 

Enfin, de nombreux prisonniers officiellement libérés «sans condition» sont interdits de sortir du territoire: le 4 novembre 2011, un bus transportant 87 anciens prisonniers partis faire le pèlerinage à La Mecque n’a pas pu franchir la frontière séparant la Cisjordanie de la Jordanie. Il a été contraint de faire demi-tour à la demande de l’armée israélienne, au motif que les voyageurs ne disposaient pas de papiers en règle.
Dans certains cas, les restrictions mises à la liberté de circulation des anciens prisonniers s’appliquent également à leur famille. 

Tandis que Gilad Shalit, soldat israélien libéré le 18 octobre dernier a été reçu ce mercredi par Le président Nicolas Sarkozy à l'Élysée, accompagné de ses parents, le jour de sa libération, M. Sarkozy avait affirmé que c'était "un très grand soulagement pour la France".
Le père de Gilad a remercié le président Nicolas Sarkozy et l'équipe de l'Elysée pour leurs efforts et leur engagement en vue de la libération de Gilad, ils seront également Invité d'honneur du dîner. Il faut noter que François Hollande, candidat socialiste à l'élection présidentielle, sera notamment présent.


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