D'après les agences d'information Assiociated Press et United press international, des milliers de tunisiens se sont manifestés hier devant l'hôtel qui abrite la conférence des soi disant '' amis de la Syrie'', en expression du refus de cette réunion qu'ils jugent "de honte pour la Tunisie".
Les manifestant ont essayé de prendre d'assaut de l'hôtel mais les forces de police les ont empêché de le faire utilisant les matraques.
Les manifestants, portaient les drapeaux de Syrie et de la Tunisie et scandaient des slogans tels que … ''Non à la conférence des ennemis de la Nation arabe'', "Non à la conférence des ennemis de Syrie en Tunisie", "al-Cham est la citadelle de l'arabité et de la lutte", ''la conférence sert les intérêts américano-sionistes'', "Non à la conspiration contre la Syrie peuple, régime et armée", "Absurde .. le terrorisme combattu dans tout le monde et soutenu en Syrie".
La conférence des soi-disant "amis de la Syrie" réunie vendredi à Tunis a été a été caractérisée par le fort engagement des diverses parties à faire "plier" le régime syrien.
Les conférenciers se sont mobilisés, chacun à sa manière, à hausser le ton contre al-Assad.
La position la plus surprenante a été celle prononcée par le chef de la diplomatie saoudienne, dont l’Est du pays est secoué par une répression sans merci des manifestants réclamant de simples réformes.
Saoud al-Fayçal, qui a refusé de participer à la conférence des "Amis de la Syrie", évoquant un manque d'activité de ses participants, a jugé "excellente" l'idée d'armer l'opposition syrienne, à l'occasion d'une rencontre avec son homologue américaine Hillary Clinton en marge de la conférence à Tunis.
A l'issue de la conférence des amis de la Syrie, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a appelé la communauté internationale à pousser la Chine et la Russie, qui ont bloqué début février une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant le régime syrien, à "changer de position".
Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé a lui aussi appelé à renforcer les sanctions a faire céder le régime syrien, évoquant notamment un gel des avoirs de la Banque centrale syrienne.
De leur côté, la Tunisie et le Qatar ont donné de la voix pour la création d'une "force arabe" entrant dans le cadre de la Ligue arabe.
M. Marzouki a également demandé qu'une "immunité judiciaire" soit accordée au président Assad et à sa famille, et a évoqué un éventuel refuge en Russie pour le dirigeant syrien.
La conférence des amis de la Syrie a notamment reconnu le Conseil national syrien (CNS) comme "un représentant légitime des Syriens qui cherchent un changement démocratique pacifique". Elle s'est engagée à fournir "un soutien effectif" à l'opposition, sans plus de précisions.