" Nous nous dirigeons vers davantage de trouble, de tension, d'incitation, et toute précipitation pourrait nous couter cher au Liban, dans le monde arabe et le monde islamique alors que l'occasion se présente plus que jamais devant nos peuples et notre nation pour restituer nos droits, notre souveraineté, sur nos terres, notre pétrole, nos eaux et pour restituer la Palestine" a-t-il affirmé lors d’une cérémonie organisée par l’association « Nour » (Lumière) pour éradiquer l’analphabétisme au Liban.
Selon lui, les Etats-Unis et avec les Occidentaux et tous ceux qui convoitent les richesses de la région sont en déclin. " C'est pour cela qu'ils veulent nous entrainer avec eux. mais si nous restons debout, fermes, inébranlables, avec un moral haut, unifiés, attachés à nos pays, notre nation verra durant cette décennie une occasion historique pour des changement considérables dans notre région au niveau national".
Sayed Nasrallah a appelé tous les antagonistes concernés par la crise syrienne à chercher une solution politique via le dialogue pour mettre en application les réformes exigées. Rappelant que toutes les autres options utilisées depuis l’éclatement de la contestation, militaires, sanctions économiques et autres, se sont avérées vaines, il a appelé les factions de la contestation syrienne à jeter leurs armes et à dialoguer avec les autorités syriennes.
Sayed Nasrallah a insisté sur les appréhensions en disant : « oui nous avons peur pour la Syrie et pour toute la région des menaces de division et de guerres civiles qui veulent affaiblir la position nationaliste de la Syrie dans le conflit arabo-israélien et de soutien des mouvements de résistance».
Affirmant, qu’ “Il faudrait jeter les armes simultanément, et dans le cadre d’un mécanisme sur lequel il faut se mettre d’accord,..., celui qui voudrait détruire la Syrie et renverser le régime coute que coute s’est avéré incapable de le faire. Vous l’avez vu, toutes les options se sont avérées vaines ».
S’adressant aux Libanais, mais toujours sur le dossier syrien, le numéro un du Hezbollah a reproché à certains de se comporter comme si le Liban était « une super puissance qui met au point des clauses et des calendriers ». Signalant qu’il est dans l’intérêt des libanais que la situation en Syrie soit stable, sécuritaire et opte la solution politique, il a affirmé que le contenu de la solution politique en Syrie se doit d’être une quête intérieure syrienne.
« Certains prennent pour alliés Obama, et les Américains qui ont brûlé le Coran et tué ceux qui l’ont défendu, ceux qui considèrent la sécurité d’Israël au-dessus de toute considération, et la supériorité militaire d’Israël au-dessus de de la leur, certains s’alignent avec Sarkozy, la France et la Grande Bretagne qui ont vendu la Palestine et le Liban. Certes, ils sont libres dans leur choix, et nous aussi sommes libres d’adopter les positions que nous voulons. Notre conseil aux Syriens est de jeter les armes, et d’entamer le dialogue pour une solution politique. L’option armée et la sollicitation d’une ingérence étrangère ne résoudront rien. Il faut faire cesser l’effusion de sang. Les massacres sont quelque chose d’inadmissible. Les autorités se devraient d’exposer les faits aux gens. Il ne faut pas se lancer des accusations. Il faut agir pour éviter les massacres pour qu’aucune goutte de sang ne soit versée », a-t-il conclu sur le dossier syrien.
Dans son discours, le secrétaire général du Hezbollah a abordé les récentes agressions israéliennes contre la bande de Gaza : « il y a certes deux scènes, une douloureuse, illustrée par les dizaines de tués et de victimes qui sont tombés, et la seconde, celle des gens qui ne se cachent pas, et leur volonté de résistance acharnée et persévérante. Nous avons vu une résistance qui a imposé à plus d’un million et demi de personnes de rester dans les abris ce qui constitue une équation importante», a-t-il signifié.
Sayed Nasrallah a accusé ces medias arabes et libanais de collusion avec les israéliens, évoquant les propos de Netanyahou qui a dit que sa guerre contre Gaza fait partie de sa guerre contre l’Iran. « La guerre contre la Palestine date d’avant, lorsque l’Iran était dirigée par le Shah, l’allié d’Israël. Ils disent ceci parce qu’ils veulent induire l’opinion publique en erreur, et isoler les Palestiniens, tout en s’alignant aux tentatives de certains Arabes de présenter l’Iran comme un ennemi », poursuit-il. Avant de clore le dossier palestinien en rendant hommage au peuple palestinien, à ses martyrs, ses sacrifices et sa fermeté, faisant remarquer que « la trêve n’a été conclue que conformément à ses conditions ».
Sur la situation au Liban, le numéro un du Hezbollah a particulièrement pris à part la mentalité et les méthodes qui régissent chez le camp du ١٤ mars qui conditionnent un accord sur tous les dossiers sinon c’est rien : « ce n’est parce que nous sommes en désaccords sur un ou deux dossiers qu’il faut perturber le pays... certains évoquent le sujet de l’armement de la résistance, comme s’ils voulaient dire qu’il est impossible d’édifier l’État sans résoudre ce dossier, que l’on ne peut en finir avec la corruption administrative ou la sécurité administrative qu’en résolvant celui de l’armement de la résistance... c’est irréel" estime-t-il.
Il a conclu en disant: " Comment pourrez-vous construire un État avec une telle mentalité? On ne peut fonder un État en voulant éliminer les autres, mais en collaboration avec eux, en sachant ordonner les priorités... Par exemple, le sujet de l’armement de la résistance peut très bien être reporté tant qu'on est en désaccord sur lui"