« Contre chaque bâtiment détruit dans la banlieue, des bâtiments seront détruits à Tel Aviv ».

A l’occasion de l’achèvement du projet de reconstruction de la banlieue sud de Beyrouth, détruite lors de l'agression israélienne en Juillet 2006, réalisé par l’association « Waed » (Promesse), le secrétaire général du Hezbullah Sayyed Hassan Nasrallah, a tenu un discours pour l’occasion.


M. Nasrallah a rappelé lors de son discours devant une foule de citoyens, d’hommes politiques, diplomatiques, et religieux venus célébrer cette victoire, l’équation qu’avait posé Hezbullah et qui se traduisait par : Beyrouth contre Tel Aviv et la banlieue de Beyrouth contre Haïfa, en la remplaçant par une autre : « contre chaque bâtiment détruit dans la banlieue, des bâtiments seront détruits à Tel Aviv ».

Le secrétaire général du Hezbullah a affirmé, « Aujourd’hui, non seulement nous pouvons toucher avec précision n’importe quel point à Tel Aviv mais nous pouvons atteindre n’importe quel point en Palestine occupée, nous sommes en mesure de frapper des cibles très spécifiques à Tel-Aviv, et partout en Palestine occupée ", Sayyed a ajouté « le temps où nos maisons sont détruites et leurs maisons restent intactes est terminée, le temps où nous sortons de nos maisons et eux pas est terminé. Je dirai même plus, il est venu le temps où nous restons et eux viendront à disparaitre ».

En outre M. Nasrallah a évoqué la situation des Palestiniens dans la bande de Gaza appelant les pays arabes et islamiques et toutes les forces vives à tendre une main secourable à la population de Gaza pour reconstruire leurs maisons, en disant, "l'argent consacré à la population de Gaza devra être géré par les habitants de Gaza, il est inadmissible qu’après toute ces années qui ont passée suite à la guerre de Gaza, la majorité des habitants sont encore des déplacées, et n’ont pas encore reconstruit leur maisons. Nous allons essayer de travail pour la réalisation de ce projet. "


Dans un contexte lié, M. Nasrallah a averti du danger de transformer le statut de réfugiés palestiniens au Liban en statut de diaspora, car cela sert les intérêts de l’ennemi israélien.

Appelant, les autorités libanaises à "la reconstruction du camp des refugiés palestiniens de Nahr el-Bared considérant que sa reconstruction fait parti du droit de retour des palestiniens, et comme titre à la cause palestinienne qui ne doit pas être négligé et ne pas être oubliée.

En ce qui concerne la situation syrienne Sayyed Nasrallah a condamné l’attentat terroriste de Damas qui a coûté la vie à des centaines de martyrs et de blessés, signalant que même les ennemis se sont vus obliger de condamner cet acte devant l’ampleur de l’atrocité de ce crime. Son Eminence a souligné que «les mains qui ont déjoué en Irak, et qui ont causé la destruction et les massacres, sont les mêmes qui cherchent à la destruction de la Syrie aujourd’hui ». Ajoutant « nous sommes de plus en plus convaincus, qu’on cherche à détruire la Syrie, juste parce qu’elle soutient la résistance en Palestine et au Liban : on cherche à punir le peuple syrien pour avoir empêché le projet de Georges Bush de voir le jour ».

A propos des élections syrienne, Sayyed Hassan a souligné « Certes les élections ont eu lieu dans des circonstances très mauvaises et malgré cela le taux de participation est le même que si de telles élections avaient eu lieu dans un pays qui jouit d’une situation sécuritaire normale ».
Le peuple syrien est devant deux choix, deux modèles : celui des suicidaires, des sectaires, du confessionnalisme, de la division, d'une part. Et celui des réformes, de la démocratie, du multipartisme, de la coopération, d'autre part.


A propos de la situation au Bahreïn, M. Nasrallah a signalé "que le mouvement populaire continu au Bahreïn reflète la fermeté et la patience des opposants, « c’est la foi et l'endurance en dépit du mal», niant tout ce qui est dit a propos du Hezbullah, et qui l’accuse de vouloir pousser la violence au Bahreïn, affirmant que « seule l’opposition est responsable de ce qui se passe sur le terrain, et il s’agit d’un mouvement pacifique et dieu accordera à tous ceux qui endure une sortie.. je crois que c’est le pouvoir qui provoque ce mouvement populaire, qui cherche à l’entraîner dans une spirale de violence, afin de justifier ses mesures de répression. »

Concernant la situation interne libanaise, M. Nasrallah a affirmé qu’ « il faut donner le temps au dialogue, que personne ne tente d’imposer ses choix, au contraire il faut défendre son opinion, nous sommes pour des législatives en leur temps, il y a des gens qui ne souhaitent pas que ces législatives aient lieu ».

Son Eminence a sincèrement remercié la République islamique d’Iran, le leadership et le peuple « car sans le financement iranien, nous n'aurions pas commencé à travailler et nous n'aurions pas accompli ce que nous avons fait » il a également remercié tous ceux qui ont contribué à la reconstruction des régions détruites et ceux qui ont travaillé pour faciliter le travail, ainsi que le président du parlement libanais Nabih Berri.