Le président Russe Vladimir Poutine a entame une visite dans les territoires occupés visitant d’une part l’occupation israélienne, et d’autre l’autorité palestinienne. La visite qui a paru dans son apparence tout à fait normale, que peut-elle cacher ? Cette visite est la première pour un président russe depuis 2005, pourquoi avoir choisit ce moment alors que la région est sur le point d’explosé, quelles ont été les messages réciproques lancés par les deux parties ? Et qu’elles seront les conséquences de cette visite sur la situation régionale et particulièrement sur la situation syrienne ?
« Pour Israël, la Russie est un pays qui a un rôle de premier plan dans la promotion de la paix au Moyen-Orient. »
Cette phrase, prononcée par le chef du régime sioniste, Shimon Perez, est exactement ce que le président russe, Vladimir Poutine, attend de sa tournée moyen-orientale. Moscou s’attend à ce qu’on reconnaisse son rôle incontournable au Moyen-Orient.
Vladimir Poutine, actuellement en visite dans les territoires occupés palestiniens, était le premier président russe à se rendre en Palestine occupée en 2005. En comparaison aux autres personnes, qui ont reçu les rênes du pouvoir après l’effondrement de l’Union soviétique, Vladimir Poutine entretenait les relations plus proches avec le régime sioniste.
Ce qui a fait de la Russie un des membres du Quartette, équipe négociatrice dans la question israélo-palestinienne et c’est ainsi que ce pays est arrivé à stabiliser sa position en tant qu’acteur extrarégional. Le chef du Kremlin est invité en « Israël » pour y prendre part aux cérémonies honorant le rôle des soldats de l’ex-Union soviétique dans la défaite du régime nazi allemand !
Les responsables du régime sioniste rendent hommage à la Russie pour l’exhorter à changer de cap dans ses positions moyen-orientales. Ils s’attendent à ce que la Russie soutienne la partie occidentale dans les négociations Iran/5+1 tandis que la prise de position de Moscou, concernant les négociations Iran/5+1, dépend de ses relations avec l’Occident et les responsables sionistes ne sont pas en mesure de la faire changer.
Il va de même pour les politiques de la Russie envers la cause palestinienne tandis que le régime sioniste n’est pas capable d’encourager Moscou à prendre partie de l’ennemi sioniste dans les négociations du Quartette.
A titre d’exemple, pour les Russes, le déploiement du système anti-missile américain en Europe de l’Est, représente la plus grande menace sécuritaires pour leur pays et tant que les Etats-Unis ne renoncent pas à réaliser ce projet, les rivalités indirectes entre Moscou et Washington se poursuivent dans les quatre coins du monde dont le Moyen-Orient.
Vladimir Poutine cherche à atteindre quelques objectifs dans sa tournée moyen-orientale. Pendant les derniers mois, l’Occident a beaucoup tenté d’éclabousser la position de la Russie au Moyen-Orient car les chancelleries occidentales voient en Russie un obstacle devant la réalisation de leurs plans censés modifier les équations du pouvoir dans cette région. L’un de ces plans consiste à intervenir en Syrie pour y renverser le gouvernement. A noter que la Russie a déposé, deux fois, son veto à ce plan au Conseil de sécurité de l’ONU. Pour les Occidentaux, les conflits politiques, déclenchés à l’intérieur de la Syrie, représentent un autre printemps arabe. Ce qui leur permet de faire croire que la Russie s’oppose aux mouvements populaires et à l’éveil des nations au Moyen-Orient. Alors, par sa tournée moyen-orientale, dans les territoires occupés ainsi qu’en Jordanie, Vladimir Poutine cherche à redorer le blason de la Russie.
Apres sa visite dans les territoires occupés, le président russe Vladimir Poutine est arrivé au palais du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Selon le protocole, le président de l'Autorité palestinienne a accueilli le chef de l'Etat russe sur un tapis rouge à l'entrée du palais. Des Palestiniens âgés de cinq ans et vêtus en costumes nationaux ont offert à M.Poutine un bouquet de fleurs. Les hymnes des deux pays ont été joués par un orchestre de cornemuses. Lors de l'entretien, M.Poutine et M.Abbas évoqueront le règlement palestino-israélien en regard du bilan des contacts directs entre Palestiniens et Israéliens à Amman (Jordanie) qui ont eu lieu en début de l'année. Par ailleurs, les deux présidents examineront l'état actuel de la coopération bilatérale, notamment l'assistance russe visant à créer des institutions efficaces et l'assainissement de la situation économique et sociale dans les territoires palestiniens.