L'illusion du Shah, la faiblesse a entraîné la séparation de Bahreïn

Le 14 août 1971, Bahreïn a obtenu son indépendance de la Grande-Bretagne et s'est séparé de l'Iran avec la trahison de Shah Mohammad Reza Pahlavi, qui a renoncé aux revendications de l'Iran sur Bahreïn.

Pour en savoir plus sur la question, nous avons contacté Nader Entessar, professeur émérite de sciences politiques de l'Université de South Alabama.

Voici le texte intégral de l'interview avec lui :

En 1336, Bahreïn est séparé de l'Iran. Pourquoi? Comment voyez-vous la faiblesse des dirigeants iraniens de l'époque ?

Bien que plusieurs récits de la décision du deuxième monarque pahlavi de faire un virage à 180 degrés dans la position publique de longue date du gouvernement iranien sur Bahreïn aient été écrits ces dernières années, nous n'avons toujours pas une image complète de ce qui s'est passé qui a conduit à cela. décision. Les partisans de la monarchie ont fait valoir qu'au moment où le Shah a pris sa décision, Bahreïn était déjà hors du contrôle de l'Iran depuis plus de 150 ans et qu'il n'existait plus de décision organique et significative entre l'Iran et Bahreïn. Ils soutiennent également que sans accéder à la demande britannique, l'Iran a dû recourir à la guerre pour récupérer Bahreïn. Ce sont au mieux des arguments fallacieux et leur validité doit être examinée par rapport à des preuves contraires. Le caractère du Shah en tant que dirigeant faible et indécis, en particulier pendant les crises, a peut-être joué un rôle dans la décision ultime du gouvernement monarchique de renoncer à la souveraineté de l'Iran sur Bahreïn. Les journaux d'Asadollah Alam restent le meilleur récit d'initié du modus operandi du Shah et de ses défauts de caractère dans la vie privée et publique du monarque.

  Pourquoi même les personnalités nationalistes ne se sont-elles pas opposées à la décision du Shah ?

Au moment où la décision de Bahreïn a été annoncée, de nombreuses personnalités nationalistes éminentes n'étaient qu'une coquille d'elles-mêmes et étaient généralement faibles, impuissantes ou serviles. Même à leur apogée, les figures et les groupes nationalistes (y compris le Front national) étaient au mieux un méli-mélo d'entités politiques désorganisées et douces. C'est pourquoi, à l'exception de Mohsen Pezeshpour, le député majlis paniranien qui s'est opposé à la mesure approuvant la sécession de Bahreïn, la plupart des autres personnalités publiques du pays sont restées silencieuses et ont aveuglément accepté la décision du Shah.

Quels ont été les effets négatifs de l'événement sur l'autorité et l'influence géopolitique et politique de l'Iran en général dans le monde et en particulier dans la région ?

Malgré le désir du Shah de devenir la puissance régionale prééminente après le retrait britannique du golfe Persique, la décision de Bahreïn était encore une autre indication de l'illusion du Shah. La décision de Bahreïn a érodé l'influence géopolitique de l'Iran dans la région et n'a pas conduit au renforcement de l'image souhaitée du Shah en tant que leader régional ou mondial.