Bien qu'aucune percée n'ait été réalisée, ce round de négociations, 4ème du genre, a permis d'élaborer "un agenda clair" pour le prochain cycle de discussions, a-t-il indiqué, lors d'une conférence presse au Palais des Nations à Genève.
Selon l'émissaire onusien, cet agenda comprend quatre points concernant respectivement la gouvernance, la Constitution, les élections, ainsi que la lutte contre le terrorisme en Syrie.
Parlant de la lutte contre le terrorisme, elle a été rajoutée à la demande de la délégation du gouvernement syrien, a expliqué M. de Mistura.
Les prochaines discussions abordent en parallèle ces quatre aspects, a-t-il ajouté.
A propos du prochain cycle de négociations, "je prévois d'inviter les parties syriennes en mars" pour un 5ème round de discussions.
L'envoyé spécial de l'ONU doit d'abord se rendre au Conseil de sécurité pour rendre compte de son travail. Selon lui, une rencontre aura lieu à Astana, capitale du Kazakhstan, avant la reprise du dialogue tard mars à Genève.
Comme les rounds précédents, le 4ème cycle de négociations, lancé le 23 février, a eu lieu de manière indirecte, et M. de Mistura a fait la navette entre les belligérants.
"Il y a des moments durant lesquels il est plus efficace d'avoir des discussions indirectes", bien que l'objectif reste de mettre les négociateurs sur la même table, a ajouté l'émissaire onusien.
Sous l'égide de l'ONU, trois rounds de négociations avaient été organisés début 2016, avant d'être suspendus en avril pour raison de profondes divergences entre les deux camps. Le dialogue a été repris en janvier 2017 à Astana, sans grande percée.
Pour le 4ème round de négociations à Genève, il devait se concentrer sur trois aspects, à savoir la gouvernance, la Constitution et les élections en Syrie. Mais les discussions à huis clos avaient été bloquées sur l'ordre du jour et la procédure des pourparlers.
La représentativité de l'opposition constituait un autre problème qui empêchait le déroulement des négociations dans de bonnes conditions. A part le Haut Comité des négociations, principale partie de l'opposition, les groupes dits du Caire et de Moscou étaient également présents aux pourparlers de paix en cours, mais ils n'étaient pas inclus dans la principale délégation de l'opposition. Les groupes dits du Caire et de Moscou sont des opposants syriens considérés comme modérés.
Les pourparlers de paix sur la Syrie à Genève ont pour but de trouver une solution à la crise en Syrie qui a déjà fait plus de 310 000 morts et des millions de déplacés.
