Date de publication10 Jun 2017 - 16:43
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Washington soutient la position de l'Arabie saoudite dans la crise du Moyen-Orient

Taghrib (APT)
Le président américain Donald Trump a exhorté vendredi le Qatar à arrêter "immédiatement" de financer "le terrorisme", appelant l'émirat, sous le coup d'un blocus inédit de l'Arabie saoudite et de ses alliés, à combattre l’extrémisme.
Washington soutient la position de l
Maison Blanche, département d'Etat et Pentagone: les déclarations se sont enchaînées à Washington, qui est ainsi entré, après plusieurs jours de propos contradictoires et tweets semant la confusion, de plain-pied dans la crise sans précédent agitant le Golfe Persique.

"La nation du Qatar, malheureusement, a historiquement financé le terrorisme à un très haut niveau", a accusé Donald Trump lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche.

L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte  ont rompu lundi leurs relations diplomatiques avec le Qatar, qu'ils accusent de "soutenir le terrorisme", interrompant leurs liaisons aériennes, maritimes et terrestres avec le petit émirat gazier.

Un séisme diplomatique survenu 15 jours à peine après une visite à Ryad de Donald Trump, qui avait alors demandé aux pays musulmans d'agir de manière décisive contre l'extrémisme religieux.

Le petit pays du Golfe Persique abrite en effet la base militaire américaine stratégique d'Al-Udeid, pièce maîtresse, avec ses 10.000 hommes, du dispositif des Etats-Unis au Moyen-Orient.

"Si les opérations actuelles sur la base d'Al-Udeid n'ont pas été interrompues ou restreintes, la situation en cours gêne notre capacité à planifier des opérations militaires à long terme", a expliqué le porte-parole du Pentagone, Jeff Davis.
"Le Qatar reste essentiel aux opérations aériennes de la coalition pour combattre Daech et dans la région", a-t-il souligné.

- Accusations 'sans fondements' -
Cinq jours après le choc de la rupture des relations par l'Arabie saoudite et ses alliés avec le Qatar, l'émirat cherchait de son côté vendredi des soutiens à l'étranger.

Son ministre des Affaires étrangères, cheikh Mohamed ben Abderrahmane Al-Thani, a effectué dans la matinée une visite surprise en Allemagne avant de se rendre samedi à Moscou pour y rencontrer son homologue Sergueï Lavrov.

"Il y a actuellement des efforts de pays amis pour limiter la crise", a déclaré M. Al-Thani. A ses côtés, le chef de la diplomatie allemande Sigmar Gabriel a confirmé que des discussions, en concertation avec les Etats-Unis et des alliés régionaux, étaient en cours.

Juste après leur entretien, cheikh Mohamed ben Abderrahmane Al-Thani a tweeté: "Nous sommes tous les deux d'accord sur le fait que le blocus (...) du Qatar est inacceptable".

Dans la nuit de jeudi à vendredi, les pays ayant rompu avec le Qatar ont publié une liste de "terroristes" soutenus, selon eux, par Doha et répertoriant 59 personnes et 12 entités "liées au Qatar et au service d'un programme politique suspect du Qatar".

La Banque centrale des Emirats a ordonné vendredi le gel des avoirs des personnes et entités listées. Parmi elles figurent des responsables et des organisations originaires d'Egypte, du Bahreïn ou de Libye, comme le leader controversé d'une association de religieux sunnites, Youssef al-Qaradawi.

Doha a dénoncé des accusations "sans fondements".

Jeudi, le ministre Al-Thani avait affirmé à l'AFP que son pays excluait que la tourmente actuelle ne dégénère en conflit armé.

Ryad et ses alliés avaient justifié lundi la rupture des relations par les liens qu'entretient, selon eux, le Qatar avec "des organisations terroristes et des groupes sectaires cherchant à déstabiliser la région, parmi eux les Frères musulmans, Daech et Al-Qaïda".

L'Iran a fait savoir de son côté qu'il était prêt à approvisionner le Qatar par bateau, une traversée de 12 heures dans les eaux du Golfe Persique.
https://taghribnews.com/vdcivzarqt1ayu2.sbct.html
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