Date de publication13 Jul 2017 - 9:28
Code d'article : 274997

Le Soudan gèle ses discussions avec Washington

Taghrib (APT)
Le Soudan a suspendu mercredi ses discussions avec les Etats-Unis sur la levée totale de l'embargo économique américain, après que Washington a prolongé de trois mois les dernières sanctions imposées depuis 20 ans au régime du président Omar el-Béchir.
Le Soudan gèle ses discussions avec Washington
Au risque de saper leurs efforts en vue d'une normalisation des relations difficiles américano-soudanaises, le président Donald Trump a prolongé mardi soir jusqu'au 12 octobre une période probatoire qui avait été décidée à l'origine pour six mois par son prédécesseur Barack Obama.

Dans les derniers jours de sa présidence, le 13 janvier dernier, M. Obama avait levé certaines sanctions frappant Khartoum depuis 1997, mais avec une période d'examen avant une éventuelle suppression complète de toutes ces mesures punitives.

Cette période s'achevait ce 12 juillet.

Le Soudan, qui avait nourri de grands espoirs quant à cette possible levée, a vivement réagi mercredi: le président Béchir a pris un décret "ordonnant la suspension du comité qui négociait avec les Etats-Unis", a annoncé l'agence de presse officielle Suna. Ce comité soudanais négociait depuis plus d'un an avec les Américains pour obtenir la levée totale des sanctions.

Interrogé simultanément à l'annonce du gel par le Soudan, de hauts responsables américains à Washington ont assuré que Etats-Unis tenaient à conserver "une relation positive" avec Khartoum. "Si à la fin des trois mois, qui est une prolongation relativement brève, on peut faire des progrès, alors (notre) intention est de lever les sanctions", a promis l'un d'eux.

- Regrets -

Il n'empêche que le chef de la diplomatie soudanaise Ibrahim Ghandour a dit "regretter" la décision de l'administration Trump "qui intervient après de longues négociations entre le Soudan et les Etats-Unis".

"Les Etats-Unis, l'Europe, l'Afrique et la communauté internationale admettent que le Soudan a tenu ses engagements (...), nous ne voyons aucune raison d'étendre la période probatoire", a-t-il protesté. Le ministre a dit toutefois "toujours espérer que les sanctions soient définitivement levées".


 
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