Date de publication23 Aug 2017 - 17:18
Code d'article : 280818

Tensions entre Washington et Islamabad après l'annonce

Taghrib (APT)
Les États-Unis ont commencé mardi à mettre en musique la stratégie de Donald Trump pour l'Afghanistan en menaçant le Pakistan de lui retirer son statut d'allié privilégié, une attitude dénoncée par Islamabad.
Tensions entre Washington et Islamabad après l
La décision du président américain de renforcer la présence militaire américaine en Afghanistan, à rebours du retrait évoqué avant son élection, a été saluée comme "historique" par Kaboul.

En dévoilant sa stratégie très attendue dans un pays où l'armée américaine est en guerre depuis 2001, Donald Trump a estimé lundi qu'un retrait créerait un vide qui profiterait aux "terroristes", d'Al-Qaïda comme du groupe Daech.

Volontairement avare de détails sur le plan militaire, il a mis l'accent sur la pression accrue de son administration sur le Pakistan voisin, sommé de cesser "immédiatement" de donner "refuge" aux "terroristes". Islamabad est jugé trop tendre à l'égard du réseau Haqqani, allié des talibans afghans.

Le secrétaire d’État Rex Tillerson a esquissé mardi les mesures qui pourraient traduire cette pression renouvelée. Une réduction de l'aide américaine, des sanctions, voire le retrait du statut d'"allié majeur non-membre de l'Otan" dont bénéficie Islamabad: "nous avons quelques moyens de pression", a prévenu le chef de la diplomatie américaine, "toutes ces choses sont sur la table si, dans les faits, ils refusent de changer d'attitude".

Il a refusé de dire si cela pouvait aussi se traduire par des frappes américaines au Pakistan. "Mais le président a dit très clairement que nous allons attaquer les terroristes où qu'ils se trouvent", a-t-il glissé.

Rex Tillerson a insisté sur la dimension "régionale" de cette stratégie. Et les réactions n'ont pas tardé dans la région.


Le ministère pakistanais des Affaires étrangères a jugé "décevantes" les critiques américaines. "Aucun pays au monde n'a davantage souffert que le Pakistan du fléau du terrorisme", a-t-il estimé, "les déclarations américaines ignorent" ses "énormes sacrifices".

Mais le chef de la diplomatie Khawaja Muhammad Asif a aussi fait valoir "son désir de paix et de stabilité".

Islamabad a reçu le soutien de la Chine, voisine et proche partenaire, qui a loué ses "grandes contributions à la lutte contre le terrorisme".

L'Inde, rival nucléaire du Pakistan dont ce dernier cherche à contrer l'influence en Afghanistan, a de son côté répondu positivement à l'appel américain à une plus grande implication dans la résolution du conflit afghan, assurant partager "ces inquiétudes et ces objectifs".

 
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