Le chef de l'ONU se rend à la frontière de Gaza pour un nouvel appel au cessez-le-feu

Son voyage intervient alors qu'Israël menace de lancer une opération militaire majeure dans la ville de Rafah, au sud de Gaza, juste de l'autre côté de la frontière égyptienne, malgré les appels internationaux contre une telle attaque.

La majorité des 2,3 millions d’habitants de Gaza se réfugient autour de Rafah. Même si les conditions sont pires dans le nord de la bande de Gaza, le sort des civils sur l'ensemble du territoire s'est fortement détérioré à mesure que le conflit s'installe.

António Guterres est arrivé samedi à Al Arish, dans le nord du Sinaï égyptien, où une grande partie de l’aide internationale destinée à Gaza est livrée et stockée.

En le recevant, le gouverneur régional Mohamed Shusha a déclaré que quelque 7 000 camions attendaient dans le nord du Sinaï pour livrer de l'aide à Gaza, mais que les procédures d'inspection exigées par Israël avaient retardé le flux des secours, selon un communiqué du bureau de Shusha.

Guterres devrait visiter un hôpital à Al Arish où sont soignés les Palestiniens évacués de Gaza, et rencontrer des travailleurs humanitaires de l'ONU du côté égyptien du terminal de Rafah, l'un des points d'entrée de l'aide.

Alors que les espoirs d’une trêve pendant le mois sacré musulman du Ramadan se sont évanouis et que la situation humanitaire à Gaza est devenue plus désespérée, les États-Unis et d’autres pays ont cherché à utiliser des largages aériens et des navires pour acheminer davantage de secours.

Mais les agences humanitaires affirment que seulement un cinquième environ de la quantité requise de fournitures est arrivée à Gaza et que la seule façon de répondre aux besoins dans l’enclave côtière est d’accélérer rapidement les livraisons par route.