Israël tue un journaliste palestinien et son fils à Gaza

Saher Akram Rayan, correspondant de l'agence de presse palestinienne WAFA, a été tué lundi dans l'ouest de la ville de Gaza. Il travaillait pour WAFA depuis plus de 20 ans.

Rayan et son fils ont été tués alors qu'ils tentaient de secourir les membres d'une famille dont la maison avait été attaquée, a rapporté WAFA.

Trois journalistes palestiniens ont également été tués samedi dans des frappes aériennes israéliennes, selon le bureau des médias de Gaza.

Ces derniers décès portent à 136 le nombre total de journalistes tués par le régime depuis début octobre, selon WAFA.

La semaine dernière, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a publié une enquête préliminaire selon laquelle les forces israéliennes ont tué au moins 99 journalistes et professionnels des médias à Gaza et trois autres au Liban depuis octobre.

Le CPJ enquête également sur des informations non confirmées faisant état de journalistes tués, disparus ou kidnappés dans le territoire palestinien.

Le comité basé à New York a déclaré dans un rapport le mois dernier que 75 % des journalistes tués dans le monde en 2023 étaient des Palestiniens qui couvraient la campagne de mort et de destruction menée par Israël à Gaza. Ces décès ont fait de l'année dernière l'année la plus meurtrière pour les médias depuis près d'une décennie, selon le communiqué.

Les journalistes travaillant dans les zones de conflit sont protégés par le droit international humanitaire. Mais Reporters sans frontières a déclaré que les forces militaires israéliennes ciblent intentionnellement les journalistes palestiniens et libanais.

Le groupe basé à Paris a averti que « le journalisme est en train d’être éradiqué dans la bande de Gaza en raison du refus d’Israël de répondre aux appels à protéger le personnel des médias ».