Date de publication20 Aug 2017 - 17:39
Code d'article : 280324

Syrie: pas de réouverture d'ambassades qui soutiennent les rebelles

Taghrib (APT)
Les pays souhaitant rouvrir leur ambassade à Damas ou coopérer avec la Syrie doivent rompre tout lien avec les rebelles, a affirmé dimanche le président syrien Bachar al-Assad.
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"Il n'y aura ni coopération de sécurité, ni ouverture d'ambassades, ni rôle pour certains Etats qui disent vouloir chercher une issue (à la guerre en Syrie) tant qu'ils n'auront pas coupé leurs liens de manière explicite avec le terrorisme", affirmé M. Assad dans un discours devant les membres du corps diplomatique syrien retransmis par la télévision d'Etat.

"Nous ne sommes pas isolés comme ils le pensent, c'est leur arrogance qui les pousse à penser de cette manière", a-t-il ajouté.

En mai, le journal panarabe al Hayat écrivait que le président français Emmanuel Macron envisageait de revenir sur cette décision, mais le Quai d'Orsay avait démenti en affirmant que la question n'était "pas à l'ordre du jour".

La France a dès le début été l'un des soutiens les plus forts des rebelles et a toujours réclamé le départ de M. Assad.

Cette position s'était infléchie après les attentats qui ont meurtri la France en 2015, et la lutte contre le groupe terroriste Daech prospérant en Irak et en Syrie avait été placée au rang de priorité absolue.

La fermeture de l'ambassade de France a été sévèrement critiquée par les partisans d'une politique "pragmatique" avec la Syrie, estimant qu'elle avait privé Paris d'importantes sources de renseignement.

L'armée syrienne a infligé revers après revers aux rebelles et insurgés à partir de 2015, après avoir connu lui-même de cuisantes défaites qui lui ont fait perdre de larges pans du territoire syrien.

"Nous avons fait échouer les plans occidentaux (contre la Syrie) mais cela ne veut pas dire que nous avons gagné, la bataille continue", a indiqué M. Assad dans son discours, en référence à la poursuite des combats sur plusieurs fronts en Syrie.

Il a estimé que la Syrie ne devait plus regarder vers l'Occident, mais plutôt "se tourner politiquement, économiquement et culturellement vers l'Est", en référence à ses alliés.

Il s'en est pris au président turc, Recep Tayyip Erdogan, un des principaux soutiens régionaux de la rébellion syrienne et ancien allié de Damas avant la guerre.

"Nous ne considérons pas la partie turque comme un partenaire ni comme garant, nous ne lui faisons pas confiance", a indiqué M. Assad.

Selon M. Assad, son homologue turc est un "mendiant politique qui cherche à se donner n'importe quel rôle".

 
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