Date de publication19 Feb 2017 - 19:12
Code d'article : 260637

Un film sur d'ex-détenus palestiniens récompensé

Taghrib (APT)
Le jury de la Berlinale a décerné dimanche le prix du meilleur documentaire, une nouveauté de cette 67e édition, à une expérience cinématographique en forme de thérapie collective sur le traumatisme d'anciens prisonniers palestiniens.
Un film sur d
Présenté en avant-première au festival du film de Berlin, "Istiyad Ashbah" ("Ghost Hunting"), second long-métrage du cinéaste palestinien Raed Andoni, reconstitue dans un hangar de Ramallah un centre d'interrogatoire israélien.

A travers des jeux de rôle, d'anciens détenus vont revivre leur détention y compris les mauvais traitements.

"Je travaille avec des personnes qui vivent dans un lieu vraiment très sombre et que vous honorez grâce à toute cette lumière", a déclaré le cinéaste en recevant son prix.

L'un des participants au film de Raed Andoni a été de nouveau emprisonné par les autorités israéliennes après le tournage, a confié le réalisateur palestinien à l'AFP pendant le festival.

Un autre, trop bouleversé par cette expérience de reconstitution qui pousse le réalisme jusqu'au choix de la couleur du carrelage ou l'installation d'une poulie pour suspendre les participants dans la salle d'interrogatoire, avait préféré abandonner le tournage.

"J'ai utilisé tous les dispositifs que j'ai trouvé pour les aider à creuser dans leur subconscient, pour retirer couche après couche les filtres du refoulement et je leur ai dit que si c'était trop dur ils étaient libres de partir (...) J'ai aussi fait venir des psychologues sur le plateau pour encadrer ce projet", a-t-il expliqué après la première de son film à la Berlinale.

Le réalisateur de 45 ans a lui-même été incarcéré dans une célèbre prison israélienne souterraine située à Jérusalem, appelé par les palestiniens "Al Moskobyia".

Sous le régime de la "détention administrative" des milliers Palestiniens que le régime hébreu considèrent comme dangereux pour la sécurité sont incarcérés sans avoir un aucun procès judiciaire.

Certains disent avoir été victimes de torture, ce que le régime israélien nie.

 
https://taghribnews.com/vdcipuaryt1aqq2.sbct.html
votre nom
Votre adresse email
Security Code