Date de publication11 Apr 2012 - 18:09
Code d'article : 90240
La « catastrophe »

Le massacre de Deir Yassin

APT-Beyrouth
Deir Yassine est sans doute le massacre le plus connu - mais non le seul, loin de là - commis par les troupes sionistes, en l’occurrence révisionnistes, à la veille de la guerre de 1948-1949.
Le massacre de Deir Yassin

Le ۹ avril ۱۹۴۸, ۱۲۰ hommes de l’Irgoun et du Lehi donnent l’assaut à un village arabe niché sur une colline, à l’ouest d’al-Qods (Jérusalem), et s’en emparent.

Spécialistes, depuis les débuts de la guerre civile, du terrorisme anti-arabe, les miliciens de Menahem Begin et d’Itzhak Shamir se livrent à une véritable

boucherie : après avoir massacré les familles une à une, ils ratissent le village et abattent les survivants. Au total, quelque 250 personnes sont ainsi assassinées. Les habitants qui en réchappent sont expulsés vers Jérusalem-Est.

Vingt-quatre ans plus tard, dans le quotidien Yediot Aharonot, Meïr Païl, alors colonel de la Haganah, présent en tant qu’officier de liaison, témoignera. « Vers midi, raconte-t-il, la bataille était terminée et les coups de feu avaient cessé. Bien que le calme règnât, le village ne s’était pas encore rendu. Les hommes de l’Irgoun et du Lehi sortirent de leurs cachettes
et commencèrent à "nettoyer" les maisons. Ils tiraient sur tous ceux qu’ils voyaient, y compris les femmes et les enfants ; les commandants n’essayèrent pas d’arrêter le massacre (...). 

J’implorais le commandant d’ordonner à ses hommes de cesser le feu, mais en vain. Au même moment, 25 Arabes avaient été chargés dans un camion (...) on les emmena à la carrière entre Deir Yassine et Givat Shaul, et ils furent assassinés de sang-froid (...). Les commandants refusèrent également, lorsqu’on le leur demanda, de prendre leurs hommes et d’enterrer
les 245 cadavres arabes. Cette tâche déplaisante fut assurée par deux unités amenées au village depuis Jérusalem.» 

Zvi Ankori, qui dirigeait les forces de la Haganah chargées d’occuper ensuite le village, ajoutera dans un témoignage de 1982 : « Je suis entré dans 6-7 maisons. J’ai vu des parties génitales coupées et des ventres de femmes broyés. À voir les traces de balles sur les corps, il s’agissait purement et simplement
de meurtres. » 

Ce massacre précédait de quelques semaines la proclamation de l’Etat d’ « Israël ». L’armée « officielle » de la future nation sioniste, la HAGANAH trouvera par ce crime la facilité pour semer la terreur, détruire systématiquement plus de quatre cent villages arabes et provoquer l’expulsion de plus de sept cent mille palestiniens. 

L’action était programmée et dés le 20 mars 1941 Yossef WEITZ du Fond National Juif écrivait : "L’évacuation complète du pays de tous ses autres habitants et sa remise au peuple juif constitue la réponse…
". La HAGANAH œuvra dans ce sens et par exemple chassait en un jour de 1948 les 1125 habitants du village palestinien de UMM KHALID. La « Nakba » (La « catastrophe » ) était l’envers impitoyable de ce que d’autres nommèrent « Indépendance ». 

Les descendants de ces exilés sont plus de six millions désormais, vivant encore dans des camps de réfugiés, parfois rattrapés par les occupations ultérieures de l’expansion sioniste. 

Europalestine

https://taghribnews.com/vdcbg5b9.rhbgapikur.html
votre nom
Votre adresse email
Security Code