Parmi les 193 États membres de l'Assemblée générale, la résolution "Statut de la Palestine à l'ONU" a été adoptée jeudi par 138 voix pour, neuf contre dont celle des États-Unis et d'Israël, et 41 abstentions. Le vote a été salué par des scènes de liesses dans les territoires palestiniens.
L'État palestinien "observateur non membre" comprendra la Cisjordanie, la Bande de Gaza et Jérusalem-Est, territoires capturés par Israël pendant la guerre des Six-Jours en 1967. L'État hébreu s'est retiré de Gaza en 2005, mais en contrôle toujours les accès.
La Cisjordanie menacée d'être coupée en deux
Selon le responsable israélien, qui s'exprimait sous le couvert d'anonymat, Israël a décidé de commencer des travaux préliminaires dans d'autres zones de la Cisjordanie, dont la zone E1 entre Maalé Adoumim et Jérusalem est. La construction serait ainsi située à un endroit stratégique, coupant quasiment la Cisjordanie en deux et menaçant la viabilité d'un État palestinien.
Le négociateur palestinien Saeb Erekat a condamné l'annonce israélienne, déclarant qu'Israël "défiait (par cette annonce) toute la communauté internationale et persistait à détruire la solution".
Jusqu'à présent, le président palestinien avait refusé de négocier avec Israël tant que les constructions de logements se poursuivaient dans les territoires occupés.
De son côté, le Premier ministre Benyamin Nétanyahou a déclaré que les négociations devaient s'engager sans conditions préalables.
Il a vigoureusement dénoncé le vote de jeudi et accusé Mahmoud Abbas de "propagande mensongère" lors de son discours qualifié de "diffamatoire et de malveillant". La "résolution de l'ONU ne changera rien sur le terrain et ne fera pas avancer l'instauration d'un État palestinien, au contraire", a lancé Benyamin Nétanyahou.