M. Jebali aura été Premier ministre 14 mois. Il a pris ses fonctions en décembre 2011 après la victoire de son parti aux premières élections libres de l'histoire de la Tunisie deux mois plus tôt.
"Notre peuple est déçu par sa classe politique, il faut restaurer la confiance", a-t-il souligné. Il a assuré qu'il n'y aurait pas de "vide" à la tête de l'Etat. "L'échec de mon initiative ne signifie pas l'échec de la Tunisie ou l'échec de la révolution", a-t-il noté. M. Jebali s'est dit toujours "convaincu" qu'un gouvernement apolitique "est le meilleur moyen de sortir le pays de l'errance".
Il a de nouveau insisté sur l'urgence de fixer la date des prochaines élections. Toute possibilité de scrutin est toutefois paralysée par l'impasse de la rédaction de la Constitution par l'Assemblée nationale constituante (ANC).
Parmi les noms qui circulent pour le poste de Premier ministre, on compte Abdelatif Mekki, ministre de la Santé, et Noureddine Bhiri, ministre de la Justice. Mais Ennahda pourrait aussi décider de reconduire M. Jebali.
Discussions mercredi
Prenant les devants, M. Jebali a dit qu'il ne s'inscrirait "dans aucune initiative qui ne fixe pas la date des prochaines élections". "A quand la Constitution? A quand les élections?" a-t-il lancé.
Rached Ghannouchi, chef d'Ennahda, et le président du pays Moncef Marzouki doivent discuter mercredi "du candidat d'Ennahda à la présidence du gouvernement", selon la page Facebook de M. Ghannouchi. Tout candidat au poste de chef de gouvernement doit être déterminé par Ennahda, qui contrôle le plus grand groupe de députés à l'ANC (89 sur 217).