Actuellement, la situation sécuritaire du pays impose le maintien de l'état d'urgence lequel est appliqué de manière partielle, a encore estimé M. Sabagh après la réunion tenue en présence du président de la République Moncef Marzouki, du chef du gouvernement Ali Laarayedh et du président de la Constituante Mustapha Ben Jaafar en plus du chef d'état-major des armées, du ministre de l'Intérieur et des hauts responsables sécuritaires.
D'après le ministre tunisien de la Défense, le Conseil national de la sécurité a évoqué plusieurs questions dont les différents choix sécuritaires à appliquer lors de la prochaine étape. Des choix, a-t-il précisé, qui "seront en même temps fermes et respectueux des droits de l'Homme".
Admettant que "les choses ne peuvent plus continuer comme de cette manière", le responsable tunisien a mis en garde qu'"il n'y aura pas de tolérance envers celui qui enfreint la loi quel qu'il soit et s'il le faut nous interviendrons par la force".
Pour sa part, le ministre tunisien de la Justice Nadhir Ben Amou a insisté sur l'importance de trouver une coordination entre les décisions engagées par les différents ministères afin de lutter contre le terrorisme et la contrebande qui se veulent, selon lui, en étroite liaison.
Le mois dernier, la frontière centre-ouest de la Tunisie avec l'Algérie a connu de larges opérations militaires de ratissage et de déminage dans l'une des montagnes où se retranchaient un groupe terroriste armé en liaison avec le réseau Al-Qaïda selon les hauts dirigeants tunisiens.
Tout récemment, de violents heurts se sont relativement éclatés dimanche dernier dans la province de Kairouan (centre) pour s'aggraver dans la banlieue nord-ouest de Tunis où les forces de sécurités se sont fortement mobilisées pour empêcher un rassemblement des "Ansar Chariaa" principale formation salafiste radicale en Tunisie.
Le bilan faisant état d'un décès parmi les salafistes et 26 blessés dont 21 policiers et 5 manifestants.
Les hauts responsables tunisiens ont également abordé la nécessité de renforcer la coopération avec les pays voisins dont l' Algérie en matière de contrôle et de sécurisation des frontières communes d'autant plus que le constat sécuritaire actuel en Tunisie exige de plus en plus une action "harmonisée" entre les différentes institutions à savoir l'armée, la Garde nationale, la police et la Douane dans le but de stimuler l'efficacité de leurs rendements respectifs.