La police et l'armée, elles, répriment implacablement dans le sang, depuis la destitution de Morsi le 3 juillet, toute manifestation de ses partisans.
Le procès s'est ouvert dans la matinée, selon l'agence de presse gouvernementale Mena, mais on ignorait si M. Morsi a été amené à la barre, les journalistes présents au procès n'ayant pas le droit de communiquer.
M. Morsi, le seul président jamais élu démocratiquement en Egypte, encourt la peine de mort pour s'être évadé de prison avec, selon l'accusation.
Lors de la seule audience d'un autre procès où il a comparu physiquement le 4 novembre, derrière les grilles d'une cage d'acier, le chef de l'Etat déchu avait dénoncé des "procès politiques" intentés par le pouvoir "illégitime" des auteurs d'un "coup d'Etat". C'est dans le même tribunal, installé au coeur de l'académie de police du Caire, une vaste enceinte protégée par un imposant dispositif de sécurité, que M. Morsi devait comparaître mardi.