Un reporter de l'agence de presse officielle algérienne APS dépêché sur place n'a pas fourni de détails sur le déplacement du président. Ce dernier, au pouvoir depuis 1999, est resté très affaibli par un AVC qui l'a immobilisé 80 jours en France, pays dont il est rentré le 16 juillet dernier.
Depuis son retour, il a reçu quelques hôtes étrangers, et tenu deux Conseils des ministres, en septembre puis en décembre. Il n'a pas pris la parole en public depuis un discours prononcé à Sétif, ville de l'ouest algérien, en mai 2012. Et c'est son Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a officiellement annoncé sa candidature.
La perspective d'un nouveau mandat du président a généré des manifestations à travers le pays, dont une réprimée violemment samedi à Alger. Elle a donné naissance à un mouvement baptisé "Barakat", uniquement dédié à lutter contre cette candidature.
Les questions commencent à fuser, même parmi les moins opposés au président, sur sa capacité à continuer à gouverner et sur son état de santé. L'ex-général à la retraite Hocine Benhadid déclarait récemment au quotidien "El-Watan" qu'un nouveau mandat lui paraissait "impossible" puisque "Bouteflika ne peut ni parler ni se mettre debout".
Certificat médical
Le militant des droits de l'Homme, Ali Yahia Abdenour, a demandé que le président soumette un certificat médical au Conseil constitutionnel attestant "que son état physique lui permet d'assurer sa fonction".
Les candidats ont jusqu'au 4 mars à minuit pour déposer leur candidature. Le Conseil Constitutionnel aura ensuite dix jours pour annoncer la liste des candidats retenus, et la campagne officielle s'ouvrira le 23 mars.