Khaled Ali, un avocat des droits de l'Homme d'une quarantaine d'années, a en outre dénoncé la loi électorale encadrant le scrutin qui doit doter le plus peuplé des pays arabes d'un président élu, après la destitution par l'armée de Mohamed Morsi en juillet.
S'insurgeant contre cette loi, M. Ali a expliqué qu'il ne briguerait pas la présidence.
Lors d'une conférence de presse, il a exhorté les militaires à s'éloigner de la politique et à ouvrir la porte à la démocratie à laquelle aspire le peuple alors que dès janvier, le commandement de l'armée avait demandé à son chef, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, qui ne cache pas sa ferme intention de briguer la présidence, de répondre à l'appel du peuple en se portant candidat.
Le rôle de l'armée est de protéger les Egyptiens et non de les diriger, a martelé M. Ali avant d'appeler à réformer la loi électorale qui interdit tout recours face aux décisions de la commission en charge de la présidentielle.
La présidence a expliqué avoir pris cette disposition pour ne pas retarder la transition dans le pays déserté par les touristes et à l'économie exsangue.
Regrettant le peu d'opposition soulevée par cette loi, M. Ali a déploré le fait qu'une majorité d'Egyptiens écoute, obéit et se met au garde-à-vous face au nouveau pouvoir installé par l'armée.