L’Iran réagit aux propos contradictoires de Macron

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré mardi qu’il était regrettable qu’au lieu du régime d’apartheid d’Israël, dont les dirigeants sont recherchés par la Cour pénale internationale, le président français incrimine l’Iran, qui a toujours respecté le droit international.

Esmail Baghaei a souligné que c’est Israël qui représente une menace réelle et immédiate pour la paix et la stabilité régionales, mais qui bénéficie toujours du soutien total des États-Unis et de certains pays européens, dont la France.

Il a déclaré que le régime israélien « a continuellement étendu son agression militaire et son expansionnisme à divers pays de la région, en plus de poursuivre son occupation et son génocide en Palestine occupée ».

En ce qui concerne les affirmations de Macron sur le programme nucléaire pacifique de l'Iran, Baghaei a déclaré que les activités nucléaires de Téhéran s'inscrivent dans le cadre du droit international et sont soumises à la surveillance stricte et continue de l'Agence internationale de l'énergie atomique.

Il a également rejeté les allégations concernant l'intervention de l'Iran dans le conflit ukrainien, affirmant que de telles déclarations irresponsables visent à déformer les faits, a rapporté PressTV.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a exprimé sa surprise et ses regrets face à l'inquiétude du président français concernant les interactions de l'Iran avec les pays africains, affirmant que « les pays qui ont une histoire de colonialisme violent en Afrique ne peuvent pas déterminer le sort des pays africains indépendants et d'autres nations ayant la même mentalité ».

Baghaei a souligné que les relations de l'Iran avec les pays africains sont fondées sur le respect mutuel et le respect de la souveraineté nationale et de l'indépendance politique de chaque pays africain et sont basées sur les « principes du droit international concernant les relations amicales et la coopération entre les États sur la base de la Charte des Nations Unies » pour obtenir des avantages mutuels.

Macron avait accusé l'Iran d'être le principal défi stratégique et sécuritaire dans la région, citant l'accélération du programme nucléaire du pays et son soutien présumé à la guerre de la Russie contre l'Ukraine.