Le Hezbollah nie les accusations de la Ligue arabe
Taghrib (APT)
Le chef du Hezbollah a nié lundi que le mouvement de la résistance libanaise envoyait des armes vers des pays de la péninsule arabique, notamment au Yémen en guerre, comme l'en a accusé la Ligue arabe.
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Lors d'un discours télévisé, Hassan Nasrallah a par ailleurs salué la "mission accomplie" par les combattants du Hezbollah face aux insurgés du groupe terroristes Daech (EI), mis en déroute en Irak comme en Syrie par différentes forces.
Le discours de M. Nasrallah intervient dans un contexte de tensions régionales accrues, au moment où l'Arabie saoudite et l'Iran s'affrontent sur plusieurs dossiers, notamment les conflits armés en Syrie et au Yémen.
Le Liban s'est retrouvé impliqué dans ce bras de fer quand le Premier ministre Saad Hariri a annoncé le 4 novembre sa démission surprise depuis l'Arabie saoudite.
Poids lourd de la vie politique libanaise et représenté au gouvernement, le Hezbollah est le seul mouvement à ne pas avoir déposé les armes après la guerre civile libanaise (1975-1990).
Dimanche, à l'issue d'une réunion ministérielle convoquée par l'Arabie saoudite, la Ligue arabe a accusé le Hezbollah "de financer et d'entraîner des groupes terroristes à Bahreïn" et "de fournir aux groupes terroristes dans les pays arabes des armes sophistiquées et des missiles balistiques".
Hassan Nasrallah a dénoncé lundi des accusations "ridicules".
"Nous n'avons jamais envoyé d'armes au Yémen, à Bahreïn ou au Koweït", a-t-il dit. "Nous n'avons envoyé des armes vers aucun pays arabe. Ni des missiles balistiques, ni des armes sophistiquées".
Le chef du Hezbollah a également nié toute implication de son mouvement dans un tir de missile balistique le 4 novembre vers Ryad depuis le Yémen, après des accusations saoudiennes en ce sens.
Le tir de ce missile -intercepté près de la capitale saoudienne- avait été revendiqué par des révolutionaires Houthis.
Le chef du Hezbollah a par ailleurs précisé que son organisation pourrait retirer ses combattants d'Irak après la défaite totale des insurgés extrémùistes.