Le ministre vénézuélien de la Défense Vladimir Padrino Lopez a indiqué, ce samedi 2 mars, que l’opposition avait promis aux soldats locaux et aux combattants de la Garde nationale 20.000 dollars pour désertion. Le ministre a pourtant, précisé que les personnes bernées n’étaient pas nombreuses : « Nous avons compté, il n’y avait pas plus d’une centaine de gardes, en fait, ils ne sont pas nombreux, qui ont traversé la frontière dans l’espoir des 20.000 dollars promis. »
Rappelant que ceux qui étaient passés de l’autre côté étaient des jeunes bernés, le ministre vénézuélien a souligné que pour l’armée « ils n’ont jamais été soldats. Un soldat ne peut jamais devenir un mercenaire, un soldat respecte un code d’honneur » et que cela ne pourrait jamais affecter la capacité de combat des forces armées vénézuéliennes.
Auparavant, le chef du service de l’immigration colombienne, Christian Kruger, avait déclaré que le nombre de déserteurs dans l’armée vénézuélienne aurait dépassé les 320 personnes. Le représentant du Venezuela auprès de l’ONU, Samuel Moncada, a traité ces chiffres d’absurdes.
Samuel Moncada a déclaré, vendredi 1er mars, aux journalistes que les États-Unis armaient depuis le territoire colombien la prétendue « armée de libération » vénézuélienne pour qu’elle pénètre le territoire vénézuélien et envahisse le pays.
L’ambassadeur du Venezuela auprès de l’ONU a déclaré que ces efforts sont faits dans le cadre des plans américains pour une opération clandestine contre le Venezuela et que les USA n'y arriveraient pas.
En effet, tout porte à croire que les États-Unis ont échoué dans leur tentatives de former une milice en vue de renverser le gouvernement Maduro. Le nouveau signe de cet échec est que Washington a même décidé de remplacer son pion Juan Guaido par un autre pion.
Juan Guaido était un mauvais choix des États-Unis pour le Venezuela, en l’absence d’un dirigeant authentique. C’est un inconnu dépourvu de charisme, incapable de gagner la sympathie du peuple.
En un ou deux mois, Guaido a réussi la contreperformance de passer du « président du peuple vénézuélien », où Washington et Bruxelles l’avaient élevé, à celui de banal chef de l’opposition.
Même le président Jair Bolsonaro, le plus grand partisan de Guaido, ne lui a pas accordé le protocole réservé à un chef d’état lors de sa visite au Brésil. En outre, il n’accepte plus une intervention militaire au Venezuela, qui se déroulerait à partir du territoire brésilien.
Il devient de plus en plus clair que les États-Unis sont sur le point d’abandonner Guaido pour le remplacer par quelqu’un d’autre, par exemple par un personnage plus disposé à réaliser les scénarios de la CIA, conçu pour secouer émotionnellement la population vénézuélienne et donner aux manifestations une forme extrêmement violente.