"Nous condamnons le crime odieux commis par les avions de chasse de la coalition d’agression saoudienne qui ont largué leurs bombes sur une école pour filles de Sanaa", précise le communiqué.
Au moins onze civils yéménites ont été tués lorsque les avions de combat saoudiens ont lancé ce dimanche une série de frappes aériennes contre des zones civiles des provinces de Sanaa (centre) et de Taëz (sud-ouest).
Ansarallah a souligné que "le crime de dimanche contre Sanaa montre que les États-Unis jouent un rôle de pivot dans la guerre et que Riyad ne saurait agir sans leur soutien". Pour Ansarallah, l'effet immédiat de ce crime est un renforcement de la résistance : "Ce crime parmi d'autres commis par la coalition parrainée par les États-Unis ne fait qu'intensifier la résistance et l’endurance du peuple yéménite », lit-on dans ce communiqué.
Les avions américains et britanniques ont pris pour cible ce dimanche matin, 7 avril, la région de Sawan à Sanaa, faisant de nombreuses victimes et des pertes financières considérables.
L’article relate quelques-unes des dernières évolutions sur les fronts de combat au Yémen.
Yousif al-Hadri, porte-parole du ministère yéménite de la Santé, a déclaré à l'agence de presse allemande DPA que le carnage de dimanche avait fait au moins 14 morts dont plusieurs écolières et plus de 39 blessés. Ce carnage est commis quelques jours après le vote du Congrès en faveur d'un arrêt du soutien américain à Riyad dans sa guerre contre le Yémen. Cette frappe met fin à l'hypocrisie et marque, selon certains analystes, la réponse de l'administration US à ce vote.
Depuis le début de l'agression, quelques 10 milliards de dollars de dégâts ont été infligés au secteurs de la santé yéménite.
En mars 2015, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et certains de leurs alliés ont formé une coalition avec le feu vert des États-Unis pour attaquer le Yémen sous prétexte de faire revenir au pouvoir le président démissionnaire Mansour Hadi. Face à la résistance yéménite, d'autres alliés US ont rallié la bataille sans pouvoir pour autant changer la donne.
La guerre contre le Yémen vient d'entrer dans sa cinquième année sur fond de laxisme de la communauté mondiale, voire du soutien des pays occidentaux à l’Arabie saoudite.
Le 3 août 2018, le journal Washington Post se référait au Projet ACLED, spécialisé en études sur les dégâts et pertes en vies humaines des conflits pour affirmer que la guerre au Yémen a laissé au moins 50 000 morts. Certains médias évoquent toujours et encore le chiffre de 10 000: un bilan sous-estimé selon les organisations des droits de l’homme qui annoncent, elles, plus de 30 000 morts dont la plupart était des personnes malades qui ont perdu la vie faute de soins médicaux et de médicaments, en raison du blocus terrestre, maritime et aérien imposé au Yémen.
Comme le font remarquer les experts politiques, ces cinq années de résistance à toute épreuve commencent à porter leurs fruits car les combats s'étendent désormais à des villes saoudiennes bien éloignées des frontières yéménites. Si bien que l’ennemi est désormais encerclé sur son propre sol !