Le peuple soudanais refuse l'octroi d'une "immunité absolue" aux généraux au pouvoir
Taghrib (APT)
Le mouvement de protestation soudanais s'est dit opposé à l'octroi d'une "immunité absolue" aux généraux au pouvoir, qui pourraient faire l'objet de poursuites après les violences survenues pendant les manifestations.
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Une nouvelle rencontre entre les deux parties pour finaliser un accord sur la transition après la chute d'Omar el-Béchir le 11 avril, était en cours mardi soir. Les meneurs de la contestation et les généraux se sont accordés le 5 juillet sur le principe d'un partage du pouvoir pendant une période de transition qui doit durer environ trois ans. Mais les pourparlers sur les derniers détails de l'accord ont été repoussés à plusieurs reprises ces derniers jours.
Selon la protestation, l'un des principaux désaccords porte sur l'"immunité absolue" des militaires. "Nous refusons l'immunité absolue que les militaires au pouvoir ont demandée", a déclaré aux journalistes Ismaïl al-Taj, porte-parole de l'Association des professionnels soudanais (SPA) qui fait partie de la contestation.
"La SPA estime que cet article nuirait au document constitutionnel", l'accord sur le partage du pouvoir, a-t-il poursuivi. M. Taj a toutefois dit s'attendre à ce que ce point soit résolu mardi. Un des meneurs du mouvement, Ahmed al-Rabie, a également confirmé que les militaires ont demandé une "immunité absolue", clause qui ne figurait pas dans les termes de l'accord conclu la semaine dernière et mis sur pied par les médiateurs de l'Union africaine (UA) et de l'Ethiopie.