Déjà active dans le nord de la Syrie, la Turquie veut intervenir à l'est de l'Euphrate, en territoire syrien contrôlé par les forces kurdes. Ankara ne cesse de défier les Etats-Unis en attaquant la coalition arabo-kurde soutenue par Washington.
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En Syrie, la Turquie pousse encore et toujours son agenda qui consiste à empêcher la constitution d'un Kurdistan syrien – même embryonnaire – à sa frontière. Poursuivant cet objectif, Ankara a franchi un nouveau pas, en menaçant d'intervenir cette fois à l'est de l'Euphrate. Le fleuve délimitait jusque-là de manière tacite la zone d'influence – et d'intervention militaire – de la Turquie en Syrie.
Le 5 août, le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a encore exhorté les Etats-Unis à cesser leur appui logistique aux forces kurdes, les Unités de protection du peuple (YPG). «Nous attendons des Etats-Unis qu'ils répondent positivement à notre appel de cesser leur coopération», a-t-il martelé, cité par l'AFP.
La veille, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait évoqué une possible offensive militaire turque dans le nord de la Syrie, à l'est de l'Euphrate. «Nous somme entrés à Afrine, Jarablus et al-Bab», a rappelé le chef d'Etat turc, faisant référence aux précédentes opérations militaires destinées à affaiblir les combattants de la coalition arabo-kurde soutenue par les Etats-Unis.