La Mission iranienne a déclaré mardi, heure locale, en réponse aux questions sur les allégations anti-iraniennes liant le pays à un Pakistanais accusé d'assassinats politiques sur le sol américain, que « nous n'avons reçu aucun rapport à ce sujet de la part du gouvernement américain. Cependant, il est évident que le modus operandi en question contredit la politique du gouvernement iranien de poursuivre légalement le meurtrier du général Soleimani ».
Selon les médias américains, le ministère américain de la Justice affirme qu'un ressortissant pakistanais de 46 ans nommé Asif Merchan est soupçonné de collaborer avec l'Iran pour comploter et assassiner des personnalités politiques, dont Trump.
Les médias ont même cité un responsable qui a affirmé qu'une enquête du Federal Bureau of Investigation (FBI) a montré que plusieurs responsables gouvernementaux actuels et anciens de tout le spectre politique, dont Trump, étaient les cibles de ce complot.
L'acte d'accusation dans cette affaire, selon les médias, publié mardi a incité les autorités à renforcer la sécurité de Trump et de plusieurs autres responsables.
Le 13 juillet, alors qu’il prononçait un discours lors d’un rassemblement de campagne en Pennsylvanie, Trump a été évacué de la scène par la sécurité après qu’un jeune homme du nom de Thomas Matthew Crooks lui ait tiré dessus à plusieurs reprises, le blessant à l’oreille droite.
L’Iran a, à maintes reprises, rejeté les tentatives d’impliquer le pays dans l’incident. Le ministère des Affaires étrangères a déclaré qu’il rejetait fermement toute implication dans l’attaque armée contre Trump ou « les allégations sur l’intention de l’Iran de mener une telle action, considérant que de telles allégations ont des motifs et des objectifs politiques malveillants ».
Peu après l’incident, la mission iranienne auprès de l’ONU a également rejeté dans un communiqué les informations sur le rôle de l’Iran dans la tentative d’assassinat de Trump, les qualifiant de « sans fondement et biaisées ».
« Du point de vue de la République islamique d’Iran, Trump est un criminel qui doit être poursuivi et puni par un tribunal pour avoir ordonné l’assassinat du général Soleimani », a déclaré la mission permanente de la République islamique d’Iran dans un communiqué. « L’Iran a choisi la voie légale pour le traduire en justice ».
Le général Soleimani, icône de la lutte antiterroriste iranienne, a été assassiné lors d’une frappe de drone américaine près de l’aéroport de Bagdad, sur ordre direct du président de l’époque, Donald Trump. L’Iran affirme qu’il est toujours déterminé à « poursuivre Trump » pour son rôle dans l’assassinat de Soleimani en 2020.
Mardi, la chaîne de télévision CNN a également affirmé que des responsables du renseignement américain avaient découvert un possible plan iranien visant à tuer Trump, contredisant son propre rapport qui avait déclaré plus tôt qu’il n’avait rien à voir avec la tentative d’assassinat de Thomas Matthew Crooks lors du rassemblement en Pennsylvanie. CNN avait également rapporté que les informations obtenues d’une source humaine avaient conduit les autorités à renforcer la sécurité autour de Trump ces dernières semaines.
