La CPI sous forte préssion après les mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant
Taghrib(APT)
Taghrib(APT)– La Cour pénale internationale (CPI) a signalé avoir été confrontée à des coercitions et à des intimidations après avoir émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Sécurité.
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Lors d'un discours à La Haye, la présidente de la CPI, Tomoko Akane, a souligné les défis auxquels la Cour est confrontée, déclarant qu'elle a subi « des mesures coercitives, des menaces, des pressions et des actes de sabotage », a rapporté mardi le quotidien libanais Al Mayadeen.
Elle a averti : « Nous sommes à un tournant de l'histoire... Le droit international et la justice internationale sont menacés. Il en va de même pour l'avenir de l'humanité. »
Akane a réaffirmé l'engagement de la Cour envers sa mission, soulignant que « la Cour pénale internationale continuera à s'acquitter de son mandat légitime, de manière indépendante et impartiale, sans céder à aucune ingérence extérieure. »
Dans son discours, Akane a également révélé que « plusieurs élus sont gravement menacés et font l’objet de mandats d’arrêt émis par un membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU ».
Elle a critiqué la réaction de certains pays, estimant qu’il était « consternant » qu’ils paraissent « scandalisés » lorsque la CPI émet des mandats d’arrêt fondés sur le droit international.
Akane a mis en garde contre les graves conséquences pour la justice mondiale, affirmant que « si la Cour s’effondre, cela impliquera inévitablement l’effondrement de toutes les situations et de toutes les affaires… Le danger pour la Cour est existentiel ».
Les mandats d’arrêt, émis le 21 novembre, se fondaient sur des conclusions selon lesquelles le siège et l’assaut d’« Israël » sur Gaza avaient créé des conditions susceptibles d’entraîner la destruction d’une partie de la population civile.