Le Yémen reprend ses frappes contre les navires israéliens

Le porte-parole des forces armées yéménites, Yahya Saree, a annoncé mercredi la reprise des frappes, précisant que les frappes reprendraient conformément au décret d'Abdul-Malik al-Houthi, chef du mouvement de résistance Ansarullah.

Le chef d'Ansarullah avait donné quatre jours au régime avant la réouverture des points de passage fermés par Tel-Aviv afin de contraindre le Hamas, mouvement de résistance basé à Gaza, à libérer les derniers prisonniers sionistes qu'il détient dans la bande côtière.

Cette fermeture vise également à accroître la pression sur les Palestiniens de Gaza, déjà victimes d'une guerre de génocide menée par Tel-Aviv depuis plus de 15 mois.

« Face à l'échec des médiateurs à atteindre ces objectifs (obtenir la réouverture des terminaux par le régime et l'entrée de l'aide humanitaire), le Yémen a renforcé son soutien au peuple palestinien », a indiqué le communiqué des forces armées, rapporté par PressTV.

« À compter d'aujourd'hui, il est interdit à tous les navires israéliens de naviguer dans les zones opérationnelles désignées, englobant la mer Rouge, la mer d'Arabie, le détroit de Bab el-Mandeb et le golfe d'Aden », ont-ils ajouté.

Les forces ont averti que tout navire israélien tentant de violer l'interdiction serait pris pour cible dans les zones d'opérations spécifiées.

« Cette interdiction restera en vigueur jusqu'à la réouverture des points de passage vers la bande de Gaza et l'autorisation d'entrée de l'aide humanitaire, notamment des denrées alimentaires et des médicaments essentiels », a-t-il précisé.

Les forces ont enfin réitéré leur solidarité avec la population palestinienne résiliente de la bande de Gaza et de la Cisjordanie occupée, qui subit également une agression israélienne meurtrière et intensifiée, réaffirmant leur « soutien indéfectible à la résistance palestinienne ».

Les responsables yéménites, y compris al-Houthi lui-même, avaient, dès la fixation de la date limite, souligné que les troupes yéménites étaient pleinement préparées à relancer les opérations contre le régime si l'aide humanitaire n'était pas autorisée à entrer à Gaza.

Les forces yéménites ont commencé à intercepter les navires israéliens et ceux transportant des fournitures vers les territoires palestiniens occupés via les eaux au large de la péninsule arabique, sous des frappes de missiles et de drones après le 7 octobre 2023, date à laquelle le régime a lancé la guerre.

Ces opérations ont eu de graves répercussions sur l'économie israélienne, contribuant à une hausse significative des prix des produits de base consommés par les colons illégaux du régime.