M. Abdel-Fateh avait publiquement critiqué la répression de manifestations par les forces de sécurité au mois d'octobre. Le HCDH met en garde contre la pression exercée par les autorités sur les libertés d'expression et d'association depuis la chute du régime de l'ancien Président Moubarak.
« Les autorités égyptiennes par intérim doivent garantir le respect des libertés d'expression, d'association et de rassemblement, qui sont cruciales pour assurer que les élections à venir seront libres et transparentes », a déclaré le porte-parole du HCDH, Rupert Colville lors d'un point de presse à Genève.
Une mission du HCDH s'est rendue en Egypte au mois d'avril pour demander aux autorités par intérim de mettre fin à la pratique de juger des civils devant un tribunal militaire. M. Colville a fait part de la déception du HCDH sur le fait que cela n'a été entendu au Caire.
« Les organisations de la société civile et les militants des droits de l'homme qui ont fait preuve d'un grand courage lors des manifestations pacifiques ayant mené au changement de régime en Egypte doivent bénéficier d'un espace pour s'exprimer ouvertement dans le cadre d'un débat public, même si cela veut dire que les autorités sont violemment critiquées », a souligné M. Colville.
« Nous appelons donc à la libération d'Alaa Abdel-Fateh et de toutes autres personnes emprisonnées pour avoir exercé leurs droits fondamentaux d'expression et d'association », a-t-il poursuivi.