La tâche du CNT n'était pas facile: concilier des intérêts régionaux et idéologiques divergents susceptibles de mettre à mal l'équilibre fragile qui existe dans ce pays, trois mois après la chute du régime de Mouammar Kadhafi.
"Toute la Libye est représentée", a assuré le Premier ministre, Abdourrahim el Kib, lors d'une conférence de presse. "Il est difficile d'affirmer qu'une région ne l'est pas".
La nouvelle équipe comprend au poste clé de ministre de la Défense Oussama al Djhouwali, commandant militaire de Zintane, ville où a été capturé vivant ce week-end le fils cadet et héritier présomptif du Guide déchu, Saïf al Islam Kadhafi.
La diplomatie libyenne sera pilotée par Achour ibn Hayal, un obscur diplomate originaire de Derna, en Cyrénaïque.
Sa nomination a quelque peu surpris, les diplomates pariant plutôt sur la promotion du n°۲ de la mission libyenne aux Nations unies, Ibrahim Baddachi, qui s'était rallié très tôt au camp des insurgés.
Hassan Ziglam, cadre pétrolier, a été nommé à la tête du ministère des Finances.
Celui, stratégique, du Pétrole revient à Abdoulrahman ben Yezza, ancien cadre de direction du géant pétrolier italien ENI.
Selon Reuters, la composition du gouvernement a donné à d'intenses tractations entre les différentes mouvances régionales contrôlant la situation sur le terrain.
Ce cabinet va diriger la Libye dans l'attente d'élections prévues dans un délai de huit mois.