Dans une allocution télévisée visant à désamorcer la situation, le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, président du Conseil suprême des forces armées (CSFA) a également proposé de faire rentrer immédiatement l'armée dans les casernes si tel était le voeu du peuple.
Place Tahrir, sanctuaire de la contestation en plein coeur du Caire, certains manifestants ont raillé cette offre en scandant "Dégage, dégage" après avoir écouté le discours.
Selon Reutres, l'ancien ministre de la Défense du président Hosni Moubarak, renversé le ۱۱ février , a affirmé à ses compatriotes que l'armée n'avait pas cherché ou voulu le pouvoir.
"L'armée est prête, le cas échéant, à rentrer sur le champ dans les casernes si le peuple exprime ce voeu par le biais d'un référendum populaire", a-t-il dit à la surprise de nombreux observateurs.
Jusqu'à présent, le calendrier des militaires ne prévoyait pas de présidentielle avant la fin ۲۰۱۲ ou le début ۲۰۱۳.
Le maréchal Tantaoui a annoncé d'autre part qu'il acceptait la démission du gouvernement d'Essam Charaf, intervenue dimanche à la suite des manifestations et de violences.
Il a présenté ses condoléances aux familles des ۳۶ personnes tuées dans les violences des derniers jours.
"Les forces armées, représentées par le Conseil suprême, n'aspirent pas à gouverner et placent au-dessus de toute considération l'intérêt suprême du pays", a assuré le maréchal.
Selon lui, l'armée est "absolument prête à transmettre les rênes immédiatement et à reprendre sa mission initiale de protection de la nation si la nation le souhaite, via un référendum populaire", a-t-il dit.
Il a confirmé en outre que les élections législatives, dont la première phase doit débuter lundi prochain, auraient lieu dans les délais prévus