Les représentants de ۲۴ mouvements égyptiens avaient appelé à de nouvelles manifestations de grande ampleur pour exiger que les militaires laissent la place à un gouvernement de "salut national" dirigé par le prix Nobel de la paix Mohamed El-Baradeï et composé de députés représentant tout le spectre politique.
Dimanche était le neuvième jour consécutif de retour des manifestations qui avaient contraint Hosni Moubarak à la démission le ۱۱ février, après ۲۹ ans d'un régime autoritaire. Cette nouvelle vague de contestation s'est soldée par au moins ۴۱ morts et plus de ۲.۰۰۰ blessés, la plupart dans la capitale, et a entraîné la démission du Premier ministre Essam Sharaf.
Les tensions se sont encore accrues vendredi lorsque le CSFA a nommé Kamel el-Ganzouri, ۷۸ ans, au poste de Premier ministre, une fonction qu'il a déjà occupée sous le raïs dans les années ۱۹۹۰. Plus de ۱۰۰.۰۰۰ personnes se sont rassemblées vendredi place Tahrir, épicentre de la révolution du début de l'année.
Selon AP, les militaires ont par ailleurs maintenu le calendrier électoral prévoyant le début lundi des législatives, un processus qui doit s'étaler sur trois mois, mais il a prolongé de deux jours chaque tour pour favoriser la participation.
Le CSFA n'a jamais fixé de date précise au transfert du pouvoir à une administration civile, s'engageant seulement à organiser l'élection présidentielle, dernière étape du processus de transition, avant la fin juin ۲۰۱۲.