Nos faiseurs d’opinion, incorrigibles Cassandre, en font l’épouvantail de leurs funestes projections, tandis que le magazine américain Foreign Policy lui tresse des lauriers, en l’intégrant dans la liste des cent meilleurs penseurs globaux ۲۰۱۱ (Top ۱۰۰ Global Thinkers of ۲۰۱۱), un tel grand écart stratégique et idéologique laisse songeur…
Récompensé pour avoir œuvré à la transformation de « la perception globale » au cours des douze derniers mois, Rached Ghannouchi, dont le travail aura les honneurs du numéro spécial de la troisième édition de la revue Global Thinkers, a assisté à la cérémonie officielle qui s’est déroulée jeudi ۱er décembre, au Meridian International Center, à Washington.
Parmi les autres personnalités, triées sur le volet, qui ont eu le privilège de rejoindre le club très fermé des penseurs de l’année, se trouvent des figures marquantes du Printemps arabe, dont l’Egyptien cybermilitant Wael Ghonim et le dessinateur syrien Ali Ferzat, pour ne citer qu’eux.
Clou de son déplacement Outre-Atlantique, Rached Ghannouchi a prononcé une allocution, le ۲ décembre, dans l’enceinte du prestigieux Woodrow Wilson Center, à la demande de Jane Harman, une ancienne députée de Californie, qui était en Tunisie, en octobre dernier, lors des premières élections libres, en sa qualité d’observatrice