Toutes les frontières ont été fermées jusqu’à nouvel ordre. Des soldats ont en effet annoncé tôt, jeudi 22 mars, à la télévision nationale malienne avoir mis "fin au régime incompétent" du président Amadou Toumani Touré, au pouvoir depuis 2002, et avoir mis en place un Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'État (CNRDR).
Ils ont affirmé qu'ils avaient agi face "à l'incapacité" du gouvernement "à gérer la crise au nord du pays.
Face au renversement de’Amadou Toumani Touré, les pays membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont appelé jeudi au «rétablissement immédiat de l'ordre constitutionnel et du gouvernement démocratiquement élu» au Mali.
Dans une déclaration lue par l'ambassadeur britannique à l'ONU Mark Lyall Grant, dont le pays préside le Conseil en mars, les 15 pays membres «condamnent fermement» le putsch au Mali.
Ils demandent aux militaires mutins de «garantir la sécurité du président Amadou Toumani Touré et de regagner leurs garnisons».
Ils réclament également «la libération de tous les responsables maliens détenus» et invitent instamment «toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue, à éviter la violence et à rester calmes».
Ils estiment que le processus électoral doit être «préservé» selon le calendrier prévu, c'est-à-dire les élections présidentielles et législatives et un référendum constitutionnel.