L’entité sioniste déclare le Sinaï "nid de terroristes"
APT-Beyrouth
La tension entre l’Egypte et l’entité sioniste augmente à cause de la situation délicate au Sinaï, décrit comme “nid de terroristes”. Les israéliens accusent l’Egypte de défaillance face aux terroristes et refusent catégoriquement toute modification du traité de paix proposé par les égyptiens.
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La dégradation de la situation sécuritaire s'est produite après la chute du président égyptien Hosni Moubarak en février 2011, en conséquence, l’ennemi sioniste a décidé de prendre des mesures de précaution, en achevant la construction d’une barrière de sécurité d’une part, et en déployant un bataillon près de la frontière.
Des mesures de précautions L’entité israélienne a accéléré les travaux pour terminer la construction d'une imposante barrière de sécurité, dotée de systèmes d'alerte électroniques, courant tout au long des ٢٥٠ km de la frontière. Le chantier devrait être achevé d'ici la fin 2012.
L’ennemi israélien qui se prépare à une détérioration de la sécurité à sa frontière avec le Sinaï égyptien, où les alertes aux attentats et attaques se sont multipliés ces derniers mois, selon des sources militaires, a également déployé un bataillon supplémentaire à la frontière du Sinaï.
"Israël a déployé un bataillon supplémentaire, près de cette frontière car le Sinaï est devenu un nid de terroristes", a déclaré à la radio publique le général de réserve Zvi Vogel, ex-commandant de la région militaire du sud.
De son côté le journal israélien, Yédiot Aharonot, a suggéré que l'armée devrait développer en priorité ses réseaux de renseignements dans le Sinaï, opération ardue vu le cloisonnement des groupuscules jihadistes opérant dans ce vaste désert. Toujours selon Yédiot, l'armée dispose d'unités capables d'intervenir secrètement dans la région mais elles n'ont pas obtenu de feu vert en ce sens en raison du "caractère politique sensible" d'une telle décision qui reviendrait à violer la souveraineté égyptienne.
L’Egypte accusée de défaillance Le ministre pour le Développement régional, Sylvan Shalom, a jugé que “l'Egypte n’agit pas suffisamment contre le terrorisme au Sinaï”. Selon un haut gradé israélien cité par la radio, "les alertes sur des projets d'attentats en provenance du Sinaï ont été plus nombreuses cette dernière année qu'à la frontière avec la bande de Gaza".
Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a par ailleurs vivement critiqué l'Egypte “pour sa non-volonté ou son incapacité à lutter sérieusement contre le terrorisme dans la péninsule du Sinaï” selon Liberman.
M. Lieberman a tenu ces propos après qu'un soldat israélien eut été tué et un autre blessé vendredi, lorsque des militants lourdement armés ont ouvert le feu sur une patrouille de l’armée israéliennes dans le Sinaï, près de la frontière palestino-égyptienne.
"Nous ne doutons pas des capacités des forces égyptiennes, mais plutôt de leur volonté de lutter contre le terrorisme", a commenté M. Lieberman, dans une interview accordée à “Israel Radio”.
La modification du traité de paix Un porte-parole du président égyptien Mohamed Morsi avait déclaré que Le Caire soumettrait dans les prochains jours un projet de modifications du traité de paix signé avec Israël, ce qui permettraient à l'Egypte de déployer davantage de troupes dans le Sinaï pour lutter contre les groupes terroristes.
La zone est en effet censée être démilitarisée, et sert de démarcation entre les forces armées israéliennes et égyptiennes. Elle est restée pendant près de trois décennies sous la surveillance des Observateurs de la Force multinationale (FMO) déployés dans le Sinaï.
C'est la première fois que l'Egypte présente une demande officielle pour modifier les articles relatifs à la sécurité du Traité de paix de Camp David, signé en 1979. Plusieurs analystes israéliens considèrent que de telles modifications pourraient faire peser une nouvelle menace stratégique sur la frontière occidentale de l’entité. Pour sa part, le chef de la diplomatie israélienne Avigdor Lieberman a coupé court à toute velléité égyptienne de réviser les avenants militaires de l'accord de Paix. Le ministre israélien des Affaires étrangères a déclaré que l’entité sioniste n’acceptera pas de modifier les clauses de son traité de paix conclu en 1979 avec l’Egypte.
« Il n’y a pas la moindre possibilité qu’Israël accepte de modifier le traité de paix avec l’Egypte », a-t-il déclaré à la radio publique israélienne.
« Nous n’accepterons aucune modification des accords de Camp David », a-t-il insisté, soulignant notamment le caractère intangible des avenants militaires de ces accords. « L’Egypte doit remplir ses obligations dans le Sinaï », a ajouté M. Lieberman.
Ponctuellement, l’ennemi sioniste a cependant accepté que l'Egypte mobilise des effectifs militaires supplémentaires dans la péninsule pour lancer des opérations dans le Sinaï.