Date de publication15 Oct 2012 - 2:48
Code d'article : 112207
Relations turco-syriennes

Un regain de tension

APT-Beyrouth
Le ministère syrien des affaires étrangères a annoncé samedi la fermeture de l'espace aérien du pays aux avions civils turcs, ont rapporté les médias syriens, la Turquie a répondu réciproquement.
Un regain de tension

Les relations entre la Syrie et la Turquie se sont sérieusement aggravées après que des chasseurs F-16 turcs ont contraint un Airbus A-320 syrien reliant Moscou à Damas à atterrir à l'aéroport d'Ankara pour des contrôles de sécurité, soupçonnant de transporter du fret non conforme aux exigences de l'aviation civile.
Le lendemain, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a prétendu que la cargaison de l'Airbus comportait "de l'équipement et des munitions destinés au ministère syrien de la Défense" en provenance d'un fabricant russe de matériel militaire. Moscow et Damas avaient pourtant nié l’existence de quelconques matériels militaires.

Cet incident a provoqué un regain de tension entre les deux pays.

Un regain de tension

le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré après la réunion du président russe avec les membres du Conseil de sécurité que le fret, qui se trouvait à bord de l'avion arrêté par la Turquie contenait l'équipement pour les systèmes radars, et non pas des armes.
« Il s'agissait d'un équipement électrique pour le radar, un équipement à double usage, mais qui n'est pas interdit par les conventions internationales » a-t-il ajouté. 

Dans le même contexte, l'ambassade de Russie à Ankara a demandé un éclaircissement des autorités turques de cet incident. Une source du ministère russe des affaires étrangère a indiqué que l'ambassade de Russie avait mis les autorités turques devant leurs responsabilités d'assurer la sûreté des citoyens russes qui se trouvaient au bord de l'avion. 

Pour sa part, le porte-parole du ministère des AE et des expatriés, Jihad Maqdissi, a affirmé que les déclarations proférées par le ١er ministre turc, Rajip Tayyip Erdogan, et son ministre des AE, Ahmet Davutoglu, dans lesquelles ils ont prétendu que l'avion syrien forcé d'atterrir sur le tarmac de l'aéroport d'Ankara transportait des armes ou un chargement prohibé, étaient mensongères.
Dans un communiqué, le porte-parole a indiqué que ces déclarations prouvent la réelle implication des autorités turques dans l'acte de piraterie commis sur l'avion en question qui venait de Moscou à destination de Damas. 

Malgré que Moscow ait appelé les deux partis au dialogue direct, la tension n’a cessé d’augmenter entre la Syrie et la Turquie. 

La Turquie a cependant déclaré que toute initiative de dialogue était “tardive”.
Les autorités turques n'ont reçu aucune proposition visant à créer un mécanisme de dialogue direct entre Ankara et Damas, initiative qui serait examinée bien qu'elle soit déjà tardive, ont fait savoir des sources au sein du ministère turc des Affaires étrangères citées par les médias turcs.
"Nous n'avons reçu aucune proposition officielle. Elle serait examinée selon la procédure prévue dès réception", a déclaré dans une interview au journal Aksam le porte-parole officiel de la diplomatie turque Selcuk Unal.
"La proposition est déjà tardive", souligne de son côté une source haut placée au sein du ministère des Affaires étrangères. 

Cette source anonyme a toutefois rappelé que les relations diplomatiques entre les deux pays n'étaient pas rompues, et que le consulat turc à Alep, tout comme la mission diplomatique syrienne à Istanbul, continuaient de fonctionner.


De nouvelles procédures 

Dans un contexte lié, le ministère syrien des affaires étrangères a annoncé samedi la fermeture de l'espace aérien du pays aux avions civils turcs, ont rapporté dans la nuit de samedi à dimanche les agences occidentales citant les médias syriens. 

La Turquie a pour sa part répondu réciproquement déclarant la fermeture de l’espace aérien turc aux avions civiles syriennes prétendant que les avions servent au transport du matériel militaire.
D’autre part, la Turquie a pris la décision de mettre en état d'alerte et de renforcer son groupe naval en mer Méditerranée, ont rapporté dimanche les médias locaux.
Selon le journal Hurriyet, des frégates équipées de lance-missiles et d'armements de ١٢٧ mm ainsi que des bateaux lance-missiles ont été réaffectés vers les bases turques de la mer Méditerranée. Le quotidien rappelle que des mesures analogues avaient auparavant été adoptées pour les forces terrestres et aériennes.

Il faut rappeler que la Turquie n’a pas réussi à amener l’Otan à mener une opération militaire contre la Syrie, sous prétexte que la Syrie menaçait sa sécurité suite à l’incident du ٤ octobre lorsque des obus syriens sont tombés accidentellement sur le territoire turc.

https://taghribnews.com/vdchvinzq23nzid.4ft2.html
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