Benyamin Nétanyahou s’est rendu aux États-Unis pour rencontrer le président américain Barack Obama, cette rencontre aura lieu, cette après-midi à la Maison-Blanche. Natanyaho tentera d’obtenir l'assurance que les États-Unis agiront militairement contre le programme nucléaire iranien.
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Le premier ministre israélien avait évoqué auparavant le scénario d'une attaque israélienne sans feu vert préalable des États-Unis, «Nous nous réservons le droit de nous défendre nous-mêmes contre tout pays qui agit pour nous détruire».
Prétendant que les sanctions internationales prises par Washington et l'Union européenne ne font pas leurs effets et considérant toutes solutions diplomatiques comme piège, et gain de temps pour la partie iranienne pour la poursuite de leur programme nucléaire. Natanyaho souhaite le démantèlement des installations nucléaires situées près de la ville iranienne de Qom, l'arrêt
des opérations d'enrichissement de l'uranium, ainsi que le transfert à l'étranger de matières fissiles enrichies à plus de 3.5 %, mais il sait parfaitement que cela est loin, d’être réalisé, car ces demandes n'ont aucune chance d'être acceptées par Téhéran.
Pour Benyamin Nétanyahou, Barack Obama doit en effet se montrer beaucoup plus menaçant envers l'Iran pour être crédible. «Sans l'assurance en béton que les Américains lanceront des opérations militaires si tout le reste échoue, les dirigeants israéliens pourraient bien choisir de passer à l'action seuls tant qu'il en est encore temps », a averti récemment Amos Yadlin, un ancien chef des renseignements militaires. De son côté, Barack Obama a affirmé dimanche devant le puissant lobby pro-Israël Aipac qu'«on parlait trop de guerre» contre l'Iran, tout en assurant qu'il «soutenait» Israël face à Téhéran, et a souligné qu'il «n'hésiterait pas à utiliser la force» pour défendre les intérêts américains.
Après le discours de M. Obama, Benyamin Nétanyahou s'est félicité que le président américain ait réaffirmé que "toutes les options [fussent] sur la table" pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire. "Je suis également heureux qu'il ait bien fait comprendre que quand on parle d'un Iran doté de l'arme nucléaire, l'endiguement n'est tout simplement pas une option. Enfin, et c'est ce qui est pour moi le plus important, je suis heureux qu'il ait dit qu'Israël doit pouvoir se défendre par lui-même, contre toute menace", s'est aussi réjoui M. Nétanyahou.
Mais des experts militaires israéliens et occidentaux se demandent si Israël est capable de mener une guerre contre l’Iran, sans son allié primordiale ? Et est ce que l’Amérique si proche des élections présidentielle est prête à se lancer a nouveau dans le bourbier d’une guerre aux résultats inconnues ?
Déjà en mai 2010, le correspondant du Haaretz pour les questions militaires Youssi Melman a consacré un article bien étayé la dessus. la réalité est plus complexe, assure-t-il, révélant que dans les coulisses, les décideurs militaires et politiques sont conscients des difficultés stratégiques, militaires, politiques et économiques qui s’abattront une fois une frappe contre l’Iran sera décidée.
Pour sa part, le commandant de l’armée de l’air et ancien chef d’état major israélien Dan Haloutz mentionne dans son livre paru récemment et intitulé « Au niveau de leurs yeux » que « le programme nucléaire iranien est un problème mondial,…, et qu’en raison de la complexité du problème iranien, il vaut mieux qu’il soit traité par d’autres pays », afin de pas meler l’entite sioniste a un conflit direct avec l’Iran .
Il en conclut alors que jamais Israël n’ira en guerre contre l’Iran tant qu’il n’a pas de feu vert de la part de l’administration d’Obama. Or, celle-ci a soigneusement veillé à dépêcher en Israël ses émissaires, dont le vice-président Jo Biden, le chef de la CIA Léon Panetta, le chef de la Commission des affaires étrangères du Congrès John Kerry ainsi que le chef d’état-major américain Mike Mullen, pour dire d’un langage sans équivoque aux responsable israéliens : « ne faites rien ! », toujours d’après Melman.
Des analystes israéliens ont repris le refrain que leur entité était incapable de mettre fin au programme nucléaire iranien. Sachant que cette thèse va à l’encontre de la politique de la propagande menée par les dirigeants israéliens qui menacent de bombarder l’Iran, chaque fois que les négociations en vue de durcir les sanctions trébuchent.
Le New York Times avait publié fin février un article sur les difficultés auxquelles ferait face Israël s’il décidait d’attaquer l’Iran. «Si Israël décidait de lancer une attaque contre l’Iran, ses pilotes auraient à voler plus de 1600 kilomètres dans un espace aérien inamical, procéder à un ravitaillement en vol, repousser les défenses aériennes de l’Iran, attaquer de multiples sites souterrains simultanément – et utiliser au moins 100 avions.»
Cet article qui révèle un des nombreux problèmes que va rencontrer l’armée israélienne dans une attaque contre l’Iran qui s’est doté prochainement des missiles S-300 afin de protéger ses installations de nucléaire militaire (d’après le journal israélien Israël-flash).