Dans une lettre au Conseil, M. Ban estime qu'il y a "une chance de progrès" en Syrie bien que la cessation des hostilités soit "clairement incomplète". "Je souhaite proposer une mission de supervision des Nations unies en Syrie (UNSMIS) pour une période initiale de trois mois", indique-t-il dans sa lettre.
"Je recommande que le Conseil autorise cette mission", ajoute M. Ban, qui décidera du déploiement progressif de cette mission en fonction "de la consolidation" du cessez-le-feu.
Cette "mission élargie" comprendra un "déploiement initial de jusqu'à 300 observateurs militaires de l'ONU". Il "seront déployés progressivement sur une période de plusieurs semaines, dans environ dix endroits dans toute la Syrie" pour contrôler la cessation des hostilités et l'application des autres points du plan de paix du médiateur Kofi Annan. Ils seront accompagnés de conseillers politiques et en matière de droits de l'homme mais ne seront pas impliqués dans la fourniture d'aide humanitaire.
D’autre part, le chef de la délégation des observateurs internationaux Ahmed Hammich a indiqué que l'achèvement de la mission des observateurs a besoin de temps afin d’établir la confiance avec toutes les parties, ajoutant que la tâche exige que les observateurs établissent un lien avec le gouvernement syrien et les rebelles.
Dans un contexte lié, le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a signalé, que les groupes armés en Syrie commettent des actes provocateurs visant à saper le cessez-le-feu, affirmant que certains pays arabes et occidentaux essayent de saper les efforts de trêve armée.
Pour sa part, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, a menacé le président syrien Bachar al-Assad de prendre des mesures plus sévères si le plan de l’émissaire de l’ONU ne s'applique pas, le décrivant comme « une dernière chance pour Damas ».