Kofi Annan présentera une nouvelle proposition pour régler la crise syrienne
APT-Beyrouth
La France et la Grande-Bretagne rejette la participation de l’Iran à quelconque réunion sur la Syrie
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L'Iran ne peut «en aucun cas» être associé à une conférence sur la Syrie, a déclaré le ministre français des affaires étrangères Laurent Fabius, à l'issue d'une réunion internationale sur la Syrie mercredi à Istanbul. Interrogé sur la proposition de la Russie d'associer l'Iran, a une conférence sur la crise syrienne. La réunion d'Istanbul, a rassemblé 16 pays dont les Etats-Unis et plusieurs pays européens et arabes.
Pour sa part, Le chef de la diplomatie britannique, William Hague a lui aussi exprimé son opposition à une participation de l'Iran aux conférences
sur la Syrie.«Je pense que le fait d'inclure l'Iran dans un quelconque de ces groupes le rendrait probablement inopérant», a-t-il déclaré à quelques journalistes.
De son coté, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a déclaré que le plan de la résolution en Syrie doit comprendre une transition complète du pouvoir du président Bachar al-Assad. Les participants ont convenu de former un groupe de coordination pour apporter un soutien plus fort à l'opposition syrienne.
Dans un contexte lié, CCGP avait réclamé une action militaire, a l'issue de leur réunion de mardi, à Djeddah, en Arabie saoudite, les ministres des Affaires étrangères du Conseil de Coopération du golfe Persique, (CCGP), ont demandé à la communauté internationale de prendre des décisions drastiques, pour soi-disant, soutenir le peuple syrien. Lors de la 23ème réunion consultative du CCGP, présidée par le chef de la diplomatie saoudienne, Saoud Al-Fayçal, ses homologues, émirati, qatari, koweitien, bahreïni et omanais ont, également, apporté leur soutien à la récente décision de la Ligue arabe, à Doha, qui avait demandé une action contraignante de l'ONU contre la Syrie: recourir au chapitre VII de la Charte des Nations unies, une demande qui aplanirait le terrain à l'intervention militaire, en Syrie.
Face à cette augmentation de la tension envers la Syrie, et l’appel à la hausse de pression, par une intervention militaire, la Russie, la Chine et l’Iran solidifient leur position soutenant le président syrien. La Chine et la Russie se sont engagées mercredi à Pékin à renforcer leur partenariat stratégique, à agir de façon concertée au sujet de la Syrie. Moscou et Pékin, principaux soutiens du régime de Damas, ont promis de coordonner leurs actions sur la Syrie, notamment pour appliquer le plan de l'envoyé spécial de l'ONU Kofi Annan.
Appelant à une nouvelle conférence sur la Syrie réunissant "les pays qui ont réellement une influence sur les différents groupes d'opposition" syriens comme la Turquie, l'Iran, la Ligue arabe, l'UE et les membres du Conseil de Sécurité de l'ONU.
Ces déclarations se sont déroulées en marge du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), pour lequel ont été invités le président iranien Mahmoud Ahmadinejad et le chef de l'Etat afghan Hamid Karzaï. L'OCS regroupe la Russie, la Chine et quatre ex-républiques soviétiques, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Kirghizstan. L'Iran fait partie des quatre pays ayant le rang d'observateurs à l'OCS et l'Afghanistan devrait également accéder au rang de pays observateur lors de ce sommet prévu jusqu'à jeudi.
Par ailleurs, des sources diplomatiques ont révélé que l'envoyé de l'ONU en Syrie Kofi Annan, présentera une nouvelle proposition pour la mise en œuvre de son plan visant à parvenir à la paix en Syrie. La proposition de Kofi Annan met l'accent sur la création d'un groupe de contact comprenant la Russie, la Chine et les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et les puissances régionales comme l'Iran, la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar en vue de contribuer à résoudre la crise en Syrie.
Les sources ont confirmé que M. Annan présentera aujourd'hui, jeudi sa proposition au Conseil de sécurité, espérant la poursuite de sa mission, suite aux menaces américaines et françaises sur la possibilité de recourir à l'option militaire en Syrie.